Musée International
de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
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de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Dialogues On Humanity

En partenariat avec le musée Photo Elysée


Comment la photographie peut-elle nous aider à comprendre les principes humanitaires ?

Nous nous sentons parfois impuissant.e.s et dépassé.e.s par les images de crise, de violence, de conflit armé et de catastrophe naturelle. Dialogues On Humanity est une réaction à ces sentiments. Cette exposition propose de nouvelles perspectives sur l'importance de l'humanitaire. Divisées en cinq thèmes basés sur les principes fondamentaux du mouvement, les images exposées nous invitent à prendre du recul, à faire une pause, à réfléchir et à ressentir.

Afin de créer un espace de discussion sur l'humanité et son évolution, chaque groupe de photos est accompagné de quatre questions auxquelles vous pouvez répondre en exprimant vos réactions et vos opinions.

Ce projet a été développé par la Direction du développement et de la coopération (DDC), le Musée Photo Elysée et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

  • L'accès à l'exposition est gratuit.

 

 

Matthieu Gafsou, Mafate, 2021, de la série Vivants, 2018-2022 © Matthieu Gafsou, Courtesy Galerie C
Matthieu Gafsou, Mafate, 2021, de la série Vivants, 2018-2022 © Matthieu Gafsou, Courtesy Galerie C
Yang Su, Birds, the Flowers and Them, 2019 © Su Yang
Yang Su, Birds, the Flowers and Them, 2019 © Su Yang


Les Principes fondamentaux du Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ne sont pas nés comme des principes abstraits. Ils trouvent leur origine dans l'action réelle de personnes bienveillantes qui se sont spontanément portées au secours des blessés et des mourants sur le champ de bataille de Solférino en 1859. Par la suite, des efforts ont été déployés pour identifier des concepts généraux et des principes directeurs qui pourraient servir de base à l'action humanitaire future. On trouve une première tentative de formulation dans le "Souvenir de Solférino" d'Henry Dunant dès 1862. Il en va de même pour les principes humanitaires. Ils sont aujourd'hui essentiels pour que les Nations unies, leurs agences et tous les États établissent et maintiennent l'accès aux populations civiles touchées par une catastrophe naturelle, un conflit armé ou d'autres situations d'urgence complexes, afin de répondre à la souffrance humaine, où qu'elle se trouve. Le but de l'action humanitaire est de protéger la vie et la santé et d'assurer le respect des êtres humains dans le cadre de ces principes.

 

  • Humanité
    La souffrance humaine doit être prise en compte partout où elle se manifeste. L'action humanitaire a pour but de protéger la vie, la santé et de garantir le respect des êtres humains.
  • Impartialité
    L'action humanitaire doit être menée en fonction des seuls besoins, en donnant la priorité aux cas de détresse les plus urgents et en ne faisant aucune distinction fondée sur la nationalité, la race, le sexe, les croyances religieuses, la classe sociale ou les opinions politiques.
  • Neutralité
    Les acteurs humanitaires ne doivent pas prendre parti dans les hostilités ni s'engager dans des controverses de nature politique, raciale, religieuse ou idéologique, afin de préserver la confiance de tous.
  • Indépendance
    L'action humanitaire doit être autonome par rapport aux objectifs politiques, économiques, militaires ou autres que tout acteur peut avoir dans les zones où l'action humanitaire est mise en œuvre.


Ministère suisse des affaires étrangères
Si les principes humanitaires d'humanité, d'impartialité, de neutralité et d'indépendance sont ancrés dans l'histoire de la Suisse, ils sont aujourd'hui plus pertinents que jamais. En effet, dans un environnement humanitaire de plus en plus complexe et polarisé, l'action humanitaire fondée sur des principes continue de faire la différence en prévenant efficacement la souffrance ainsi qu'en accédant et en servant les populations dans le besoin. Nous pouvons renforcer ces principes en réaffirmant et en démontrant constamment leur valeur, en favorisant leur compréhension et en aidant tous les acteurs à les mettre en œuvre. Avec ce projet artistique, nous voulons sensibiliser à ce que signifie l'application des principes humanitaires, non seulement dans l'action humanitaire, mais aussi dans notre vie de tous les jours.

Comité international de la Croix-Rouge (CICR)
Le CICR s'est engagé dans ce projet qui aborde les quatre principes humanitaires d'une manière différente. Il élargit l'horizon et montre les parallèles entre l'art et l'action humanitaire. Le message et l'essence des principes humanitaires sont communs et restent indéniablement universels. Cependant, les prismes de lecture sont différents d'un individu à l'autre, d'une situation à l'autre et d'une culture à l'autre. Dans l'ensemble, la photographie offre une formidable opportunité d'ouvrir un dialogue nécessaire à une époque où notre capacité d'attention diminue de façon dramatique.

Musée Photo Elysée
En tant que musée de photographie, nous voulons remettre en question le parallélisme entre l'art et les principes humanitaires et reconnaître que ces principes vont au-delà des catastrophes naturelles et des guerres et ne tiennent pas compte de l'âge, du sexe, de la culture et de la langue. Ils sont également présents dans les détails de la vie quotidienne. En outre, nous considérons que la photographie est un moyen puissant et pertinent pour offrir de nouvelles perspectives et des représentations différentes qui font écho aux sociétés et aux questions universelles qu'elles soulèvent. À l'ère du numérique, de nombreux artistes remettent en question les nouvelles images dans leurs pratiques. L'exposition offre aux visiteurs la possibilité de voir les principes humanitaires sous différents angles. En tant que collection, ces photographies nous rappellent non seulement la diversité de l'expérience humaine et la présence quotidienne d'actes humanitaires, mais aussi la polyvalence et le pouvoir de l'image pour les transmettre.



  • Boris Loder
    Allemagne, 1982

L'artiste s'intéresse beaucoup à la narration, à la relation image-texte et aux interrelations entre le comportement humain et les paysages urbains et naturels. L'artiste réalise des photographies sculpturales qui représentent l'identité d'un site donné sous une forme condensée. Le cube contient des objets collectés dans un lieu spécifique de la ville de Luxembourg.

 

  • Micheal Lundgren
    États-Unis, 1974

Michael Lundgren s'intéresse au manque d'interaction entre l'homme et la nature. Il s'immerge dans la nature et reste conscient des lieux qui étaient autrefois occupés par les êtres humains. Ce projet est le résultat de neuf années de travail. L'artiste évoque un monde avec des transformations culturelles et naturelles qui créent un flou dans l'interprétation de la finalité de l'objet.

  • Matthieu Gafsou
    Suisse, 1981

Au fil des années, le photographe a axé son travail sur de multiples territoires, toujours en lien avec des sujets contemporains ses précédentes séries étaient consacrées au transhumanisme, à la foi, à notre relation au vivant, notamment à la nature. Plutôt que de montrer la dégradation de notre monde par le réchauffement climatique ou l'extinction de la biodiversité, il dépeint le monde à travers des sentiments qui mettent en évidence la relation entre les sujets et leur environnement ainsi qu'entre les humains et les non-humains.

  • Erwan Frotin
    France/Suisse, 1978

Depuis 2002, Erwan Frotin a développé un travail qui navigue entre le réel et le surréel avec un fort intérêt pour la nature. Il a créé un cabinet de curiosités de lieux paradisiaques sans présence humaine. Il immortalise la beauté et la diversité du monde naturel et de son environnement.

  • Yang Su
    Chine, 1989

Après avoir travaillé avec succès comme photographe de mode et de publicité, l'artiste a commencé à développer des projets personnels. "Birds, The Flowers and them" concerne trois Chinois qui ont vécu à Lausanne (Suisse) à différentes époques. L'artiste les a interrogés sur les endroits qu'ils considèrent comme leur maison, sur ce que c'est que de vivre dans un pays étranger et sur la manière dont ils décriraient leur identité.

  • Sarah Mei Herman
    Les Pays-Bas, 1980

Sarah Mei Herman examine les relations et l'intimité entre les personnes, en mettant l'accent sur les familles. Dans cette série, elle dépeint également la relation entre son père et son demi-frère Jonathan, de 21 ans son cadet. En photographiant sa famille, elle cherche à révéler le lien entre les membres de la famille à travers les souvenirs de son enfance.

  • Senta Simond
    Suisse, 1985

Suivant la relation photographique traditionnelle entre l'artiste et le modèle, Senta Simond explore la représentation féminine à travers une approche intime du portrait et du corps féminin. Dans cette série, elle révèle en gros plan le mystère et la complexité d'être une jeune femme.

  • Anne-Charlotte Moulard
    France, 1982

Anne-Charlotte Moulard construit des images comme des histoires à travers un objectif très cinématographique. Elle se concentre sur des détails imperceptibles en photographiant avec affection des villes souvent oubliées. Stella est le nom de la ville où Anne-Charlotte a grandi. Cette série aborde la question de la maison et étend son champ d'action à la maison d'enfance. Que représente notre lieu de naissance ?

  • Nicolas Polli
    Suisse, 1989

Entre humour, réalité et montage, Nicolas Polli crée des natures mortes dans lesquelles il joue avec la lumière et compose des tableaux surréalistes. Ces installations décalées représentent des univers où se mêlent banalité, douceur, doute et désir.

  • Myriam Boulos
    Liban, 1992

Depuis l'âge de 16 ans, Myriam Boulos photographie Beyrouth pour des documentaires ainsi que pour ses recherches personnelles. L'expérience de la vie dans cette ville a façonné sa manière de travailler. Son art reflète les transformations sociales influencées par les changements politiques et les événements qui ont entraîné le déplacement de milliers de personnes.

  • Jenna Callewaert
    Suisse, 1996

L'artiste explore et confronte les souvenirs construits sur l'absence et s'interroge sur leur véracité : les souvenirs sont-ils vrais ou de pures fabrications de notre esprit ? Elle tente de retrouver une partie d'elle-même dans un pays où elle a vécu, avec pour seul guide des souvenirs de couleurs, d'odeurs ou de sensations. Avec cette série, elle tente de retrouver le fantôme de ses souvenirs.

  • Sylwia Kowalczyk
    Pologne, 1978

L'artiste produit des images à partir de juxtapositions d'intérieurs, de paysages et d'individus. La combinaison de formes et de matériaux crée une narration où l'anonymat ou, au contraire, la reconnaissance peut affecter la façon dont nous percevons le sujet de l'image. Des souvenirs importants échappent à notre mémoire, ce qui nous amène à nous demander si quelque chose dont nous ne nous souvenons pas s'est réellement produit.

  • Mathieu Bernard-Reymond
    France/Suisse, 1976

Depuis plus de 20 ans, l'artiste explore les technologies numériques. Il dépeint une nature fabriquée et dévoile comment les images peuvent être manipulées et représentées d'une nouvelle manière. Générées par l'intelligence artificielle, les images de la série Weather sont basées sur des images d'actualité qui mettent l'accent sur les préoccupations climatiques.

  • Linn Phyllis Seeger
    Basé au Royaume-Uni, 1991

Le travail de l'artiste est ancré dans les pratiques et les médias photographiques numériques. Dans son travail artistique et ses recherches, elle explore le rôle de l'individu en réseau dans la circulation et la rétention des crises personnelles et globales. Elle s'intéresse au travail collectif et non rémunéré d'écriture de l'histoire sur les médias sociaux. Ce travail soulève des questions sur la signification de l'écriture de l'histoire et de ses auteurs.

  • Marvin Leuvrey
    France, 1992

Marvin Leuvrey expérimente différentes techniques et utilise des manipulations analogiques et numériques en photographie, en 3D et en vidéo. Il fusionne les dispositifs médiatiques, la nature artificielle et artificielle et les personnes. Basé dans les villes et les situations de transition, il montre des environnements visuellement sursaturés et l'aspect visuel d'un excès de capitalisme dans des sociétés hyperconnectées.

  • Alina Frieske
    Allemagne, 1994

Travaillant avec des outils numériques, l'artiste prend des fragments de photographies et les assemble pour créer de nouvelles images. Elle utilise des techniques de collage et d'illustration. En commençant par collecter des selfies et des images anonymes, elle les configure en photomontages numériques qui interrogent notre relation avec l'appropriation d'informations personnelles et intimes sur Internet.

  • Anastasia Samoylova
    États-Unis, 1984

Le travail d'Anastasia Samoylova explore les notions d'environnementalisme, de consumérisme et de pittoresque. Dans le projet "FloodZone", elle met en évidence la dissonance entre le consumérisme croissant de la ville de Miami et la réalité dissonance entre le consumérisme croissant de la ville de Miami et la réalité environnementale de l'île, qui ne cesse de glisser sous l'eau. Basée sur différents plans, l'image oscille entre artificialité et réalité, brouillant les frontières entre les deux.

  • Renate Aller
    Allemagne, 1960

L'œuvre de Renate Aller crée une expérience qui permet au spectateur d'entrer dans un espace et d'être retenu par un paysage continu. Dans cette série, elle met en évidence la manière dont nous percevons les paysages différemment en créant une expérience immersive qui isole les paysages de leur contexte pour mettre en valeur le familier et le connu.

  • Nadine Schlieper and Robert Pufleb
    Allemagne, 1976/1969

La lune a toujours été une source de fascination. Depuis près de deux siècles, l'homme tente de la photographier et de la représenter. Grâce à leur travail collaboratif, cette série constitue une déclaration sur la perception que la photographie nous offre de notre environnement. Elle exprime le pouvoir de l'illusion photographique et révèle la frontière ténue entre réalité et fiction à l'ère numérique.

  • Romain Roucoules
    France, 1991

En interrogeant les nouvelles technologies et en les utilisant, Romain Roucoules remet en question notre perception de l'environnement et de la circulation de l'information. Son travail interroge l'oubli des événements et la manière dont ils sont réactivés par les questions sociales actuelles.

 

 


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