Résidence d’artiste 2026
Du 09.12.2025 au 23.08.2026
Le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge vous invite à célébrer la 11ᵉ édition du Prix Art Humanité le vendredi 30 janvier 2026 dès 19h. Cette soirée aura une dimension toute particulière car elle se déroulera pour la première fois au cœur de l’Atelier du Musée, un lieu qui deviendra très bientôt l’espace de travail de la prochaine ou du prochain artiste en résidence.
Une exposition inédite au cœur de l’Atelier
Pour cette nouvelle édition, l’Atelier exposera pour la première fois les projets des cinq finalistes diplômé·e·s de la HEAD – Genève. Le public pourra découvrir leurs installations du 9 décembre 2025 au 1er mars 2026, dans une exposition accessible gratuitement.
Ces artistes, tous et toutes formé·e·s à Genève, explorent chacun·e à leur manière les notions de partage et d’engagement. Leurs propositions reflètent les démarches qu’ils et elles rêveraient de mener lors d’une résidence au Musée.
Des tablettes seront mises à disposition dans l’espace pour permettre aux visiteur·euse·s de voter pour leur projet préféré jusqu’au 28 janvier 2026. Le ou la gagnant·e recevra le Prix du Public, remis lors de la cérémonie du 30 janvier. Ce prix s’ajoute au Prix Art Humanité, dont la ou le lauréat·e réalisera une résidence artistique participative dans l’Atelier au cours des mois suivants.
A Propos des finalistes
Maxime Heta
Maxime Heta est un artiste multimédia suisse dont la pratique se déploie à travers la vidéo, la 3D, l’animation et l’installation. Un diplôme en communication visuelle à la HEAD – Genève a jeté les bases d’une approche expérimentale de l’image. L’image en mouvement s’est imposée comme un langage privilégié pour exprimer ce qui échappe aux mots. La vidéo est devenue un espace de superposition, de confusion, de libération émotionnelle, un lieu où la narration peut rester ouverte. Le corps humain occupe une place centrale dans son travail. D’abord abordé sous l’angle de l’abstraction numérique, il apparaissait fragmenté, mécanique, pixellisé. À travers le réalisme 3D et les manipulations digitales, Maxime a exploré la manière dont le virtuel transforme la matérialité, la présence et la temporalité. Le corps devient ainsi un objet de métamorphose, dépouillé de stabilité, réduit à une texture, une cellule, une donnée.
Avec le temps, cette démarche a évolué. Le corps demeure au cœur de sa recherche, mais l’attention s’est déplacée vers ce qu’il porte : héritages, mémoire, traumatismes transmis. Le corps comme archive, comme terrain émotionnel, comme réceptacle des échos générationnels.
Issu du design graphique, son parcours s’est progressivement orienté vers la vidéo, qui est devenue un champ d’exploration en autodidacte, consolidé durant le Master en Espace et Communication à la HEAD – Genève (aujourd’hui Master Design Installation). Son apprentissage de la vidéo s’est construit dans un processus d’expérimentation constante où les outils étaient détournés. Cette transversalité nourrit aujourd’hui un langage visuel singulier, situé à l’intersection de l’image fixe et de l’image en mouvement.
Amina Jendly
Née à Lausanne, en Suisse, le 2 juillet 1998, Amina Jendly est une artiste, chercheureuse et
facilitatrice de pratiques de la philosophie avec les enfants. Après une formation aux pratiques de la philosophie avec les enfants au sein de l’association SEVE, entre le Suisse et la Belgique et un Bachelor en Arts visuels à l’EDHEA, Sierre, obtenu avec les félicitations du jury, Amina a récemment terminé un Master en Arts Visuel Option CCC (Recherches Critiques, Curatoriales et Cybermédia), à la HEAD Genève.
Inscrite dans le tissu culturel et associatif vaudois et valaisan depuis 2011, Amina est active dans plusieurs associations et collectifs oeuvrant dans la médiation culturelle pour tout publics, l’édition,
la curation ainsi que la promotion de l’accès a la culture, comme l’espace d’art sierrois BigBang,
l’association Espace 43, la revue queer féministe Mets Tes Palmes ou encore le Musée des Contes et récits.
Ses recherches théoriques et pratiques ainsi que son travail artistique traitent de manières
différentes dont nous pouvons relationner avec les êtres autres qu’humains qui nous entourent ainsi que la création de méthodes et d’outils pour développer la pensée critique, la pensée créative et la pensée affective entre jeunes humain-e-x-s. Notamment par un mémoire sur les pratiques de la philosophie avec les enfants par les moyens de l’art, des installations, des expositions, des actions de médiation et de la micro-édition, Amina Jendly crée et archive la rencontre entre différents publics et différentes espèces.
De sa première exposition collective dans le cadre du Festival Images OFF en 2016 à sa résidence à La Becque, la Tour-de-Peilz ou au Musée Jenisch, en passant par l’exposition cinq ans de recherche créative sur les micro-organismes dans un atelier galerie à Montreux, Amina Jendly cultive des pratiques artistiques en connexion avec le vivant, avec les jeunes et interroge les normes
natureculturelles.
La première phase de ses recherches, sur les pratiques de la philosophie avec les enfants par les moyens de l’art, a été présentée au XXVème Congrès Mondial de Philosophie, à Rome, en 2024.
Reema Nubani
Reema Nubani est née en 1999 à Judeida–al-Makr, en Haute-Galilée. Sa pratique se situe entre la peinture, l’écriture et l’exploration matérielle. Elle travaille dans les espaces où la lourdeur s’élève dans l’air, où la présence glisse vers l’absence, et où le silence devient une forme de parole.
Elle revient souvent au béton et au zinc : des matériaux qui ont construit des murs et des checkpoints, mais qui portent aussi la mémoire des foyers et des intérieurs intimes. En fragmentant, corrodant ou adoucissant ces matières, elle révèle la fragilité contenue dans les structures de la violence et laisse la matière parler dans son propre registre.
Depuis 2021, elle a exposé en Palestine et en Suisse, notamment dans Black Sun (Bezalel Academy, Jérusalem, 2022), Instant Modernism (Fondation Qattan, Ramallah, 2023), The dreams in which we’re flying are the best we’ve ever had (Festival Les Urbaines, Lausanne, 2023), Ever Ever Expanding Waves: Flux (FMAC, Genève, 2024) et D’abord les fraises, puis les fleurs (Forde × The Funambulist, Genève, 2025). Son travail a également été publié dans The Funambulist (numéro 58 : Return).
Son processus commence souvent par des fragments : écrits, archives, traces scientifiques. À travers des connexions inattendues, la poésie se forme et des questions émergent, guidant les matériaux dans leur mouvement. Ce qui l’anime, c’est la recherche de la manière dont les gestes fragiles perdurent, comment la matière absorbe la mémoire et comment les instincts subsistent malgré l’érosion.
Lola Rust
Je suis Lola Rust, designer et artiste interdisciplinaire récemment diplômée de la HEAD – Genève. Ma pratique a été façonnée par le riche univers visuel et culturel de ma famille : les histoires de ma grand-mère ont éveillé mon imagination, mon père m’a initiée aux dessins animés des années 80 et au savoir-faire, ma mère m’a plongée dans la mode et les galeries, et la créativité de ma soeur a rempli notre maison de dessins et de couleurs. Grandir dans cet environnement a permis à l’artiste en moi d’émerger doucement.
Mon parcours de danseuse m’a donné un langage corporel que j’ai progressivement transformé en un langage formel, tout en continuant à raconter des histoires. Mon expérience de mannequin m’a également baignée dans un univers visuel et pictural, nourrissant mon approche sensible de l’image, de la composition et du rapport au
corps.
Aujourd’hui, ma pratique se situe entre sculpture, bijou, installation et accessoire, dans un dialogue constant entre le corps, la narration et la matière. Curieuse et expérimentale, j’explore les croisements entre art et design, interrogeant symboles, récits et formes héritées pour en proposer des lectures nouvelles. Mon travail puise dans les mythes, les contes, les souvenirs familiaux et les gestes du quotidien pour construire des objets sensibles, porteurs d’histoires personnelles et collectives.
À travers des pièces hybrides — à la fois portables et sculpturales — je cherche à détourner les codes, renverser les stéréotypes et évoquer des formes subtiles d’émancipation. Le public occupe une place centrale dans ma pratique : je souhaite instaurer un dialogue, susciter une pensée ou un échange entre la performance de l’œuvre et ceux qui l’entourent. Chaque création devient ainsi un fragment de récit, tissant du sens entre l’intime et le collectif, entre le visible et l’invisible, tout en engageant activement la participation du spectateur.
Marc-Arthur Sohna
Marc-Arthur Sohna est un designer-artiste franco-camerounais récemment diplômé du Master Espace et
Communication de la Haute École d'Art et Design de Genève (Suisse). Il est également titulaire d'un Bachelor
en Design d'Objet et d'Espace de l'École Supérieure d'Art et Design de Saint-Étienne (France). Son travail puise dans les mythologies et contes africains pour déployer des univers alternatifs et réinventer les récits contemporains. À travers des installations multimédias et des performances mettant en scène des protagonistes issus d’autres mondes, il explore l'essence de ces mythes pour interroger le devenir des identités marginalisées.
Il s'inspire également de la science-fiction et de la pop culture, fusionnant ses références pour aborder
les problématiques sociales dans une démarche décoloniale. Il croit profondément en la force transformatrice
des histoires et en l'importance cruciale de la représentation comme moyens de reconquérir une
agentivité collective. Son approche artistique vise à créer des espaces de réflexion où les identités peuvent
se réinventer, libérées des cadres imposés. Naviguant entre héritage culturel et mondes fictifs,
Marc-Arthur Sohna construit une pratique du design qui fait de la narration un acte de résistance.
Le Prix international
Autre nouveauté majeure : l’apparition du Prix international, créé en partenariat avec la HEAD – Genève, le CICR et l’Académie libanaise des beaux-arts (ALBA).
Ce prix met en avant le travail d’un·e jeune artiste diplômé·e issu·e d’un pays où le CICR est actif. Pour cette première édition, le Musée présente l’œuvre de Mohamad Khamis, artiste libanais déjà distingué dans son pays. Son travail rejoint ceux des finalistes du Prix Art Humanité et enrichit l’exposition d’une perspective nouvelle, en dialogue avec les valeurs du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
A propos du prix international
Mohamad Khamis
Je m’appelle Mohamad Khamis et je suis actuellement en 3ᵉ année de master en Architecture et Design Urbain à l’ALBA (Liban), dans le cadre d’un double cursus. J’ai choisi ce domaine car il me permet de laisser une empreinte concrète sur le monde, tout en mobilisant imagination, créativité et sensibilité humaine.
Au cours de mon parcours académique, j’ai réalisé plusieurs stages dans différents cabinets, où j’ai développé mes compétences en design, en gestion de projet et dans l’utilisation de logiciels professionnels. Ces expériences m’ont appris à travailler avec rigueur et méthode, tout en cultivant mon intérêt pour la création d’espaces fonctionnels et esthétiques, adaptés aux besoins des utilisateurs.
Ce que j’aime dans l’architecture et le design urbain, c’est de pouvoir créer des espaces qui racontent une histoire, suscitent des émotions et favorisent les interactions entre les personnes. Je m’attache particulièrement aux projets vivants, où fonctionnalité, esthétique et expérience humaine se rencontrent.
Parallèlement, je pratique le dessin et les arts plastiques, explorant l’huile sur toile, l’aquarelle et le portrait réaliste. Cette pratique nourrit mon sens du détail et ma créativité.
Je me suis également engagé dans diverses activités de volontariat, telles que la participation à une journée éducative à l’École Libanaise pour Aveugles et Sourds, l’accompagnement d’élèves dans une école publique (Citizens Lebanon), et la distribution de nourriture pour des familles dans le besoin. Ces expériences ont renforcé mon sens de l’écoute, de l’empathie et de la responsabilité sociale.
En 2025, j’ai remporté un concours d’écriture, dont le prix était un voyage en Italie. Là-bas, j’ai suivi un cours de langue et rencontré des participants venus de différents pays, une expérience très enrichissante sur le plan culturel et humain. J’ai également visité plusieurs villes, chacune avec son identité propre, ce qui a nourri ma curiosité, ma passion pour les voyages et élargi mon regard sur les environnements urbains.
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Partenaires
Informations pratiques
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 17h
Horaires tardifs tous les jeudis jusqu'à 20h
Fermé le lundi, les 24, 25 et 31 décembre et le 1er janvier
L'accès à l’exposition des finalistes est gratuit
Vous pouvez voter pour votre projet préféré jusqu’au 28 janvier 2026, avec les tablettes mises à dispositions dans l’Atelier.
La résidence d'artiste 2025 en images
©Alex Larson, Julie Bellard, Salomé Ziehli
©Alex Larson, Julie Bellard, Salomé Ziehli
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