Musée International
de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge
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Presse


Dossier de presse

Exposition | Human.Kind.


L'exposition

HUMAN.KIND.
Un nouveau regard sur la photographie humanitaire à travers 10 éditions du Prix Pictet

Du 19 octobre 2023 au 25 août 2024

Comment photographier l’action humanitaire autrement ? Human.Kind. rassemble 30 photographes du monde entier parmi les 3 000 qui ont concouru au Prix Pictet depuis sa création en 2008. Si leurs images abordent bien les grands enjeux de l’action humanitaire, elles ne ressemblent pas à celles qui font l’actualité. Leur point commun : un regard bienveillant.

Avec les photographies de Erza Acayan, Lynsey Addario, Emmanuelle Andrianjafy, Elena Anosova, Evgenia Arbugaeva, Subrata Biswas, Myriam Boulos, Omar Victor Diop, Luisa Dörr, Philippe Dudouit, Alinka Echeverria, Rena Effendi, Andrew Esiebo, Charles Fréger, Nermine Hammam, Nanna Heitmann, Jeroen Hofman, Qingjun Huang, Tomoko Kikuchi, Alex Majoli, Gideon Mendel, Maciek Nabrdalik, Emin Ozmen, Muzaffar Salman, Mila Teshaieva, Carlo Valsecchi, Peter Van Atgmael, Xiaoxiao Xu, Etinosa Yvonne, Adriana Zehbrauskas.


Relations presse

North Communication

Romaine Travelletti
T +41 79 580 73 36 
romaine@north-communication.ch


Communiqué de presse

  • Comment photographier l’action humanitaire différemment ?
  • En quoi une image humanitaire peut-elle marquer les esprits ?
  • Comment montrer l’impact à long terme d’une crise et la complexité du travail humanitaire ?
  • L’image que l’on se fait de l’action humanitaire correspond-t-elle à la réalité du terrain ?

Du 19 octobre 2023 au 25 août 2024, le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge poursuit sa réflexion sur l’image humanitaire et le regard que nous portons sur elle.

L’exposition Human.Kind. présente 30 photographes, sélectionné·e·s au sein de l’immense réseau constitué par le Prix Pictet, l’une des plus importantes récompenses internationales de photographie. Leurs travaux abordent bien les grands enjeux de l’action humanitaire – les conflits, le dérèglement climatique, le soutien psychosocial ou le respect de la dignité humaine sont au cœur des œuvres –, pourtant ils ne ressemblent pas aux images qui font l’actualité. Explorant le documentaire, le portrait ou le photomontage, ces photographes ont un point commun : la bienveillance de leur regard.

Une étude menée auprès de 3 000 photographes contemporain·e·s

L’exposition Human.Kind. rassemble 30 photographes de 24 pays, 15 hommes et 15 femmes, qui ont tous et toutes concouru à l’une des 10 éditions que compte le Prix Pictet à ce jour. Depuis sa création en 2008, le Prix Pictet, consacré au développement durable, a constitué un réseau de près de 3 000 photographes de premier plan, soit le terrain idéal pour identifier et mettre en avant un regard différent sur les défis majeurs qui font l’actualité de l’action humanitaire. Pour William A. Ewing, auteur, conférencier, ancien directeur du Musée de l’Élysée et co-commissaire de l’exposition : « Bien que cela ne soit pas toujours reconnu, une grande partie de la photographie contemporaine est portée par l'impulsion humanitaire. Cette dernière décennie, l'intérêt pour les autres, l’acceptation du caractère souvent tragique de leur situation et la compassion qui en découle ont été à la base du questionnement de nombreux·ses candidat·e·s au Prix Pictet. Pour cette exposition, nous avons eu le privilège de sélectionner, parmi ce groupe de photographes, 30 portfolios qui explorent avec force les préoccupations fondamentales de notre époque. »

Avec près de 300 images, Human.Kind. aborde des sujets très variés ; de l’éruption du volcan Taal aux Philippines en 2022 aux groupes armés dans le Sahel en passant par les conditions de vie des femmes dans les prisons de Sibérie et l’arrivée de la Covid-19 en Italie. Par leur approche sensible, les photographes mettent en avant la dignité des personnes, nous invitant de la sorte à considérer notre humanité partagée. Pour Elisa Rusca, directrice des collections et expositions du Musée, co-commissaire de l’exposition : « Human.Kind. présente une grande diversité de visions contemporaines du monde et se concentre sur les notions de dignité et de care, ramenant les questions et les valeurs de l'action humanitaire à une échelle personnelle, centrée sur la communauté. »

Consacrée à la photographie contemporaine, Human.Kind. complète la recherche menée par le Musée à travers le patrimoine photographique exceptionnel du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Une première étape avait été franchie en 2021 avec l’exposition Un monde à guérir, coproduite avec les Rencontres d’Arles et actuellement en tournée. Pour Pascal Hufschmid, directeur général du Musée et initiateur de ces deux expositions, interroger les images qui font l’actualité est essentiel : « Human.Kind. questionne les codes visuels de l’image humanitaire pour mieux outiller notre regard face au flux médiatique quotidien. L’exposition montre aussi à quel point l’art nous permet de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. »

À quoi un musée bienveillant peut-il ressembler ?

En parallèle à l’exposition, le Musée partage les résultats d’une étude menée par Marzia Varutti, chercheuse au Centre interfacultaire en sciences affectives de l’Université de Genève (CISA). Muséologue et historienne de la culture, elle a participé à l’ensemble de l’année thématique « Santé mentale » du Musée (2022/2023), dont elle a tiré une publication digitale disponible sur le site du Musée : 10 idées pour un musée bienveillant.

En collaboration avec le bureau d’architecture Baubüro in situ, le Musée poursuit la refonte de ses espaces d’accueil pour augmenter le confort de la visite tout en prenant soin de l’existant et des ressources environnementales, selon les principes de l’architecture circulaire. En février 2024, il inaugurera ainsi de nouveaux espaces de service au public : un café, un lieu dédié à la cocréation avec le public, une boutique et une salle de conférence.


Introduction

Que signifie photographier la vie complexe des autres avec empathie et respect, en particulier lorsqu'ils et elles vivent une crise humanitaire ? Parfois, les photographes sont attiré.e.s par la documentation du tissu vibrant des rituels sociaux, des cérémonies et des célébrations. D'autres fois, les photographes sont appelé.e.s à saisir les troubles sociaux, même lorsque la vie de leurs sujets - et leur propre vie - est en danger. Que signifie la photographie humanitaire aujourd'hui, et pouvons-nous imaginer de nouvelles perspectives ?

Human.Kind. présente 30 séries d'images réalisées par autant de photographes, originaires de 24 pays. Au-delà de leur compassion et de leur empathie, ces photographes ont tous et toutes en commun d'avoir été nominé.e.s pour le prestigieux Prix Pictet de photographie à un moment ou à un autre de son existence, depuis sa création en 2008. À travers leurs mots - nous leur avons demandé de répondre à la question "En quoi l'action humanitaire nous concerne-t-elle tous et toutes, ici et maintenant ? - et à travers leur travail - des projets spécifiques ou un mélange d'images à travers plusieurs histoires - nous explorons une vision plus large et plus généreuse de la photographie humanitaire, proposant même une nouvelle façon de penser la photographie socialement engagée de manière plus générale.

Comme l'a écrit l'historien Rutger Bregman : "Il est temps d'adopter un nouveau réalisme. Il est temps d'avoir une nouvelle vision de l'humanité". Nous pensons que la photographie peut contribuer à faire avancer cette vision.


Evènements

  • Vernissage public : 18 octobre 2023, 18h
  • Afterwork et visite guidée avec les commissaires : 23 novembre 2023, 18h | 21 mars 2023, 18h
  • Rencontre avec Omar Victor Diop : 27 janvier 2024, 14h
  • Dimanches solidaires en famille : 5 novembre | 3 décembre | 4 février | 3 mars | 7 avril
  • Journées presse les 17 et 18 octobre 2023 en présence des photographes.

 


Photographes

En quoi l’action humanitaire nous concerne-t-elle, toutes et tous, ici et maintenant ?

  • Charles Fréger

    1975, Bourges, France

« Le soin et l’aide, voilà deux choses que l'on ne pourra jamais reléguer à la technologie. L'action humanitaire nous permet de faire ensemble beaucoup plus que ce à quoi nous pourrions aspirer seul·es. »

Depuis 2010, Charles Fréger a publié quatre ouvrages consacrés aux vêtements et aux uniformes traditionnels de différentes parties du monde : Wilder Mann, (Europe, 2010-présent), Yokainoshima (Japon, 2013-2015), Cimarron (Amériques, 2014-2018) et Aam Aastha (Inde, 2019-2022). Son travail cherche à voir le visage derrière le masque et révèle ainsi diverses facettes de nos relations avec notre propre espèce.

La collection de portraits photographiques développée par Charles Fréger autour de l'uniforme depuis le début des années 2000 fait office d’inventaire encyclopédique des communautés du monde. Il vit à Rouen.

 

  • Subrata Biswas

    1982, Calcutta, Inde

« Une action humanitaire responsable, consciente et sans discrimination résout les problèmes, combat l'injustice et construit un monde plus compatissant et plus inclusif pour tous·tes. »

Le riche travail photojounalistique de Subrata Biswas est montré ici à travers quatre séries : Muzaffarnagar Riots (2013) témoigne des émeutes communautaires entre musulmans et hindous ; Coal Trap (2013) présente les conséquences directes de l'exploitation non réglementée du charbon le Chhattisgarh ; la malnutrition associée aux mauvaises récoltes consécutives dues aux changements climatiques est au cœur de Hard Lives of Sahariyas (2014) ; Brave-Heart Girl Lit a Flame (2012) atteste de la vague d’indignation et de manifestations dans tout le pays à la suite d’un viol collectif d’une femme de 23 ans lors d’un trajet en bus à New Delhi.

Photojournaliste indépendant domicilié à Calcutta, Subrata Biswas se concentre sur les droits de l'homme, l'anthropologie sociale et culturelle et l'impact du changement climatique. 

 

  • Nanna Heitmann

    1994, Ulm, Allemagne

« Nous vivons dans un monde global, marqué par le changement climatique et les conflits ; il est de notre responsabilité de ne pas fermer les yeux sur ce qui se passe autour de nous. »

Dans ses photographies, Nanna Heitmann rend compte des effets du changement climatique, qu’il s’agisse de catastrophiques incendies de forêt ou de la fonte du pergélisol en Sibérie (As Frozen Lands Burn). Son travail traite souvent des questions de l'isolement physique, social ou spirituel. Pour son projet Hiding from Baba Yaga, dont le titre s'inspire de la figure de la sorcière dans le folklore slave, Nanna Heitmann a remonté l'un des plus longs fleuves du monde, l'Ienisseï, depuis la République de Touva via la Sibérie. Ses photographies de la vie quotidienne sur ces rives reculées soumettent à notre curiosité et notre empathie la dignité comme l’humanité de leurs protagonistes.

Domiciliée à Moscou, Nanna Heitmann a étudié le photojournalisme et la photographie documentaire à l'université de Hanovre, en Allemagne. Elle a rejoint Magnum Photos en tant que nominée en 2019.

 

  • Etinosa Yvonne

    1989, Sokoto, Nigeria

« Il est impossible de garantir un monde dépourvu de difficultés, mais notre action, ou inaction, collective détermine la façon dont les problèmes nous touchent et dont ils affectent leurs victimes. »

Dans de nombreuses communautés d'Afrique, les maisons en terre existent depuis des temps immémoriaux. Au cours de ses récentes pérégrinations dans différents pays, Etinosa Yvonne a observé que, si la grande majorité de ces habitations se ressemblent visuellement, leur style, leur fonctionnalité et leur histoire diffèrent. Sa série Ode to Mud est à la fois une célébration et un catalogue de cette architecture traditionnelle, dont elle cherche à montrer la richesse et la diversité. La manipulation numérique de l'image vient accentuer le caractère unique de chaque demeure ; privées de l'arrière-plan, elles semblent flotter parmi les couleurs.

Photographe documentaire et artiste visuelle autodidacte, Etinosa Yvonne travaille avec différentes formes d'art, notamment la photo et la vidéo. Née et élevée au Nigeria, elle vit dans son pays d’origine, à Abuja.

 

  • Peter van Agtmael

    1981, Washington D.C., États-Unis  

« Dans les nombreuses situations de conflit et de catastrophes que j’ai couvertes, l'action humanitaire a souvent fait la différence entre la vie et la mort. »

A propos de la série Family, van Atgmael dit : « Mon travail m’a avant tout appris que chaque instant est potentiellement beau et significatif. Je prends des photos de ma famille depuis que j'ai eu un appareil en main. D'abord avec désinvolture, puis avec sérieux lorsque le vieillissement, la maladie et la mort sont devenus inéluctables. La photographie offre un moyen futile mais puissant d’essayer d'arrêter le temps, quand bien même chaque photo finit par devenir un fantôme. »

Photographe de l'agence Magnum, Peter van Agtmael s'intéresse à l'influence de la puissance américaine et aux répercussions de cette dernière dans son pays comme à l'étranger. Il vit entre New York et Paris.

 

  • Ezra Acayan

    1993, Manille, Philippines

« Des problèmes tels que le changement climatique, l'inégalité des richesses ou l’instabilité politique ne connaissent pas de frontières géographiques. Être témoin de ces efforts nous rappelle à la fois nos responsabilités partagées et notre interdépendance. »

Situé sur l'île de Luçon aux Philippines, le volcan Taal est entré en éruption le 12 janvier 2020, projetant des cendres jusqu'à 14 kilomètres à la ronde. À cause des chutes de cendres et des tempêtes qui ont suivi, toute la zone environnante a dû être évacuée d’urgence, soit près de 750’000 personnes. Les dommages causés aux infrastructures comme aux moyens de subsistance des habitant·es (tels que l'agriculture, la pêche ou le tourisme) ont été estimés à environ 70 millions de dollars (65 millions d’euros).

Photojournaliste basé aux Philippines, Ezra Acayan travaille depuis une dizaine d'années auprès de nombreuses agences internationales et effectue régulièrement des missions pour Getty Images.

 

  • Rena Effendi

    1977, Bakou, Azerbaïdjan

« Je vois la photographie comme un langage qui me permet de communiquer sur certaines préoccupations humanitaires. Pour moi, elle a le pouvoir d'inspirer le changement social. »

Khinaliq est le plus haut village habité d'Azerbaïdjan. Son éloignement a permis à la communauté de préserver son mode de vie ancestral. Il n'y a pas d'eau courante, si ce n'est le ruisseau voisin, ni de gaz, si ce n'est les feux naturels des montagnes. Le village abrite environ 1'000 familles de bergers, qui parlent la langue khinalug, unique et menacée.

Basée à Istanbul, Rena Effendi est une photographe documentaire reconnue, exploratrice pour le National Geographic, écrivaine et réalisatrice. Elle a publié deux monographies.

 

  • Nermine Hammam

    1967, Le Caire, Égypte

« Entrer en tant que femme dans cet espace traditionnellement dominé par les hommes, mon appareil photo en main pour "shooter" les soldats, marquait une inversion des relations de pouvoir conventionnelles. »

Touchant à l’universalité de la jeunesse, la série Unfolding (2012) montre la dureté et l'inhumanité de l’envoi de jeunes hommes à la guerre. À l’origine, ces photographies s'inspirent des affiches de propagande des années 1940 et 1950 représentant des personnages forts dans des décors idéalisés. Associé à des arrière-plans d'inspiration japonaise, le matériel photographique amassé auprès d’organisations publiques sert à souligner la présence discordante d'hommes armés parmi les civils sur la place Tahrir : des hommes de guerre dans un paradis.

Nermine Hammam photographie le monde avant de modifier numériquement les images pour créer une tapisserie riche et personnelle. Elle vit et travaille entre le Caire et Londres.

 

  • Myriam Boulos

    1992, Beyrouth, Liban

« En tant que photographe libanaise, je pense que donner de l'espace aux histoires personnelles est un acte de résistance, et que défier les manières traditionnelles de représenter notre région est une façon de reprendre possession de ce qui nous appartient. »

Cette sélection de travaux récents dépeint intimement et avec énergie les ami·es et la famille de la photographe, ainsi que la société évoluant dans sa ville ; le personnel et le politique s'entremêlent dans un univers contrasté et complexe, depuis les mobilisations contre la corruption ou l'austérité gouvernementale jusqu’aux manifestations organisées à la suite de l'explosion dévastatrice du port à l'été 2020.

En 2021, Myriam Boulos a rejoint Magnum Photos en tant que nominée. Elle vit et travaille à Beyrouth.

 

  • Alinka Echeverría

    1981, Mexico City, Mexique

« Notre humanité a au fond d’elle un désir intrinsèque d’aider celles et ceux qui sont dans le besoin. Notre communauté mondiale repose sur le soin que nous portons à nos semblables. »

The Road to Tepeyac se compose de plus de 100 images de pèlerin·es mexicain·es portant pieusement leur icône personnelle de la Vierge de Guadalupe à l'occasion de l'anniversaire de son apparition en 1531. Constituée de multiples représentations de cette image sacrée, l'œuvre offre une expérience kaléidoscopique et s’emploie à déconstruire la relation historique, politique, philosophique, psychologique et anthropologique qui unit une présence invisible à son expression matérialisée.

Artiste mexico-britannique, Alinka Echeverría travaille sur plusieurs supports. Elle est titulaire d'un Master en anthropologie du développement social de l'Université d'Édimbourg (2004) et d'un Bachelor en photographie de l'International Center of Photography de New York (2008).

 

  • Elena Anosova

    1983, Irkoutsk, Russie

« Je suis artiste et humaniste. Il me semble primordial de toujours demander la permission à quelqu'un avant de le ou la photographier. Je suis très reconnaissante envers mes modèles : pendant que je les prends en photo, elles ne cessent pas une seconde d'être des filles, des mères, des professeures. »

Elena Anosova aborde les thèmes des frontières, de l'identité et de la mémoire collective. Dans le cadre d'une trilogie centrée sur la vie des femmes dans les institutions fermées de Russie, la série Section se concentre sur des fragments du privé et de l'intime au sein du microcosme des prisons et attire l'attention sur le fait que ces détenues devront être réhabilitées, qu'elles auront besoin d'aide au moment de réintégrer la société.

Le travail d'Elena a été publié dans le monde entier, notamment par le National Geographic, Marie Claire et The New Yorker. Elle vit à Moscou.

 

  • Emin Özmen

    1985, Sivas, Turquie

« Je cherche à attirer l'attention sur les souffrances causées par les troubles civils et l'injustice sociale dans mon pays d'origine et dans le monde entier. Olay reflète mon état d'esprit, mon ressenti en tant que Turc. C'est comme vivre amour contrarié. »

Olay – « incident » ou « événement » en turc – est une chronique sur la réalité de la vie en Turquie ces dix dernières années : une succession vertigineuse d'événements dramatiques et stressants, une oscillation constante entre des moments de violence et des moments de grâce. En hommage à ses concitoyen·nes « qui souffrent et résistent en silence », Özmen dépeint un univers où rien n'est simple, où tout se mêle et se confronte – le beau comme le laid, la tristesse comme la joie.

Emin Özmen obtient un diplôme en photographie documentaire à l'Université d'art et de design de Linz en 2008, puis rejoint Magnum Photos en 2017. Il vit actuellement à Istanbul.

 

  • Xiaoxiao Xu

    1984, xian de Qingtian, Chine

« Je crois à la protection de la vie, à l'aide aux personnes et plus généralement au respect de l’être humain. Il faut que l’on se serre les coudes pour devenir plus fort·es ensemble. »

Cette série approche l’univers du festival traditionnel d'art folklorique Shehuo, qui se déroule dans les zones rurales du Nord-Ouest de la Chine et dont les origines remontent à la dynastie Zhou (env. 1046-256 av. J.-C.). « She » signifie « dieu de la terre et « huo » « feu » ; le feu chasse les mauvais esprits, après quoi le dieu de la terre apporte ses bénédictions. Au moyen de représentations théâtrales, de chants et d’acrobaties, les agriculteur·rices sollicitent la protection divine pour une récolte abondante et fructueuse.

Actuellement domiciliée à Utrecht, Xiaoxiao Xu vit aux Pays-Bas depuis 1999. Elle a obtenu un diplôme avec mention de la Photo Academy Amsterdam. Son livre Shooting the Tiger a été sélectionné pour le Prix du livre 2023 des Rencontres d'Arles.

 

  • Adriana Zehbrauskas

    1968, São Paolo, Brésil

« Aujourd'hui plus que jamais, il est primordial d’unir nos forces et de travailler ensemble en tant que communauté pour nous attaquer aux énormes problèmes qui menacent l'humanité et la planète. »

 Après une vie passée à travailler dans la rues brutales de Mexico City, d'anciennes travailleuses du sexe se sont retrouvées démunies, seules, sans nulle part où aller. Lorsque Carmen Muñoz, elle-même autrefois prostituée, découvre que certaines de ses anciennes collègues dorment sous des cartons à La Merced, un quartier du sexe situé près de chez elle, elle décide de les accueillir et se met en quête d'allié·es pour la soutenir dans sa démarche. Un groupe d'éminentes féministes mexicaines propose alors son aide et, avec des fonds privés et publics – ainsi que la mise à disposition sans frais d'un bâtiment par la mairie de la ville –, elles fondent la Casa Xochiquetzal. Nommé d’après la déesse aztèque de la beauté et de l'amour sexuel, ce lieu ouvert depuis 2006 est un havre de paix et de dignité pour les prostituées qui se sont retrouvées à la rue sur le tard.

Photojournaliste, Adriana Zehbrauskas consacre sa vie à des thématiques comme la migration, la religion, les droits de l'homme, la sous-représentation de certaines communautés ou encore la violence liée au trafic de drogue, au Mexique et ailleurs en Amérique centrale et du Sud. Elle vit à Phoenix, dans l’Arizona.

 

  • Maciek Nabrdalik

    1980, Częstochowa, Pologne

« Même si tout le monde n'est pas forcément prêt·e à se lancer dans un travail humanitaire concret, il devrait être de l’obligation de chacun·e d’encourager une communauté empathique et bienveillante. »

The Irreversible réunit 42 portraits et réflexions de survivant·es des camps nazis. Né d'une commande du magazine Smithsonian sur les efforts de conservation du musée d'État d'Auschwitz-Birkenau, ce projet se penche sur les expériences, les pensées et les sentiments de personnes de différentes nationalités et croyances religieuses, enfermées pour des raisons distinctes.

Photographe documentaire domicilié à Varsovie et membre de l’agence de photo VII, Maciek Nabrdalik s'intéresse principalement aux changements sociologiques en Europe de l'Est.

 

  • Muzaffar Salman

    1976, Homs, Syrie

« Nous n'avons pas d’alternative ; même si notre époque tend à nous faire penser le contraire, l'action humanitaire reste un facteur clé du développement des civilisations. »

En 2013, Muzaffar Salman arrive à Alep après un voyage difficile. Désireux de saisir des images de la guerre, il se surprend alors à rechercher au milieu du chaos des moments de vie, plutôt que des fragments de mort. Aleppo Diaries se compose d’images qui interrogent la force motrice grâce à laquelle les humains s'accrochent à la vie et refusent de capituler.

Conteur visuel et ancien pigiste pour Associated Press et Reuters, Muzaffar Salman est actuellement formateur en photojournalisme pour l’organisme berlinois à but non-lucratif Media in Cooperation and Transition. Il est domicilié à Rouen, en France.

 

  • Carlo Valsecchi

    1965, Brescia, Italie

« Nous étudions le passé pour essayer de comprendre le présent et d'imaginer l'avenir. »

Bellum remonte les traces d'un conflit ancestral qui oppose l'humain à la nature, mais aussi à lui-même. La série s'intéresse par la même occasion à l'utilisation de la nature comme moyen de défense contre « l'autre », ainsi qu’à la façon dont l’humain se défend contre celle-ci. Cette rencontre tragique a pour scène les paysages montagneux de l'Italie du Nord, où les soldats de la nation ont combattu les Austro-Hongrois lors d’une offensive brutale.

Au fil des ans, Carlo Valsecchi a entrepris de nombreux projets documentaires de grande envergure, souvent exposés dans des musées. Bellum a récemment été présenté à la Collezione Maramotti de Reggio d’Emilie et a donné lieu à une publication par Silvana Editoriale, à Milan, où vit le photographe.

 

  • Omar Victor Diop

    1980, Dakar, Sénégal

« Je souhaite témoigner du combat de mon peuple ; de ses moments de fierté, de son altruisme, de son incroyable diversité et de sa capacité d'adaptation. »

Le travail d'Omar Victor Diop relie l'histoire des sociétés africaines à leur modernité, que ce soit en sublimant leurs modes de vie ou en égayant l'image qu'elles ont d'elles-mêmes. Pour sa série Diaspora (2014), l’artiste a réalisé des portraits scénographiés de lui-même en différentes figures africaines historiques d’importance. La série Liberty (2017) évoque et juxtapose des moments clés de la révolte noire. Même si ces événements appartiennent à des temporalités et des géographies discordantes qui n’ont pas eu la même portée, Omar Victor Diop les inscrit dans une chronologie commune, celle d'une quête de liberté trop souvent bafouée. Ces représentations rendent hommage à celles et ceux qui aspirent à se libérer et à retrouver leur dignité.

Diplômé de l'École Supérieure de Commerce de Paris, Omar Victor Diop a d'abord travaillé pour British American Tobacco en Afrique. En 2011, il abandonne la communication d'entreprise pour se consacrer pleinement à sa carrière d'artiste. Il vit et travaille entre Paris et Dakar.

 

  • Emmanuelle Andrianjafy

    1983, Antananarivo, Madagascar

« Nous ne partons pas avec les mêmes cartes en main. À tous les niveaux, s'écouter et s'entre-aider relèvent de la bienveillance. »

Emmanuelle Andrianjafy s'installe au Sénégal en 2011. La série Finding Dakar, qui relate ses différentes découvertes lors de longues promenades dans sa nouvelle ville, reflète à la fois ces explorations de la capitale sénégalaise et son premier vécu de photographe.

Ingénieure devenue photographe, Emmanuelle Andrianjafy a habité en France et au Sénégal. Elle vit actuellement au Kenya. Lauréat du MACK First Book Award et du Contemporary African Photography Prize en 2017, son projet Nothing's in Vain a été finaliste du Aperture Portfolio Prize la même année. Son travail a été notamment présenté aux Rencontres de la photographie d'Arles en 2021.

 

  • Mila Teshaieva,

    1974, Kiev, Ukraine

« Mon expérience directe de la guerre qui sévit actuellement en Ukraine m’a fait comprendre à quel point il est important pour les personnes en situation de crise de sentir que le monde extérieur est à l’écoute de leurs besoins. »

Les personnages de InselWesen semblent appartenir au monde des songes. Il s'agit en fait d'habitant·es de Föhr, dans les îles frisonnes septentrionales, que l'artiste représente dans une mise en scène élaborée à l’intérieur de leur maison ou de leur lieu de travail, dans l'obscurité de la nuit, en utilisant la vénérable technique du light painting. L’isolement de l'île contribue à préserver ses traditions et son lien privilégié avec la nature, mais son avenir reste plus que jamais fragile et incertain à l’heure où elle tente de protéger son identité face aux menaces d’assimilation, voire de disparition.


Artiste ukrainienne domiciliée à Berlin, Mila Teshaieva travaille autour des thèmes de la mémoire et de l'identité. Ses œuvres ont notamment été exposées au Musée du MIT (Boston) et au Musée des Cultures Européennes (Berlin). InselWesen a donné lieu à une publication en 2016.

 

  • Lynsey Addario

    1973, Connecticut, États-Unis

« À observer des soulèvements ou des gens luttant jusqu'à la mort pour leur liberté, je comprends que je documente le destin de nos sociétés plus encore que l'actualité. »

Photojournaliste lauréate du prix Pulitzer et titulaire d’une bourse MacArthur, Lynsey Addario a passé ces deux dernières décennies à rendre compte de crises humanitaires, ou des droits de l'homme, de par le monde. Elle a ainsi été amenée à se rendre au cœur du danger dans des endroits souvent loin de tout pour capturer des moments cruciaux ; l'Afghanistan sous les talibans immédiatement avant et après les attentats du 11 septembre, l'Irak après l'invasion menée par les États-Unis et le démantèlement du gouvernement de Saddam Hussein ou encore l'Ouest du Soudan au lendemain du génocide du Darfour. Ses photographies sont autant de témoignages visuels, non seulement de la guerre et de l'injustice, mais aussi des sentiments d’humanité, de dignité et de résilience.

Depuis plus de vingt ans,  Lynsey Addario couvre pour le New York Times et le National Geographic les conflits, les crises humanitaires et la situation des femmes au Moyen-Orient et en Afrique.

 

  • Gideon Mendel

    1959, Johannesburg, Afrique du Sud

« Alors que l’augmentation sans précédent des incendies de forêt et des inondations rend l’urgence climatique plus criante que jamais, l'action humanitaire devient avant tout une action environnementale. »

Dès le début de 2020, je me suis rendu dans des pays comme l’Australie, le Canada, la Grèce ou les États-Unis pour observer les conséquences de certains incendies qui ont détruit des maisons, tué de nombreuses personnes et brûlé des millions d'hectares de terrain. L'apparition de ces brasiers infernaux fut précipitée par les températures parmi les plus élevées qu’avaient jamais connues ces parties du monde.

Depuis 2007, dans le cadre de ses projets Drowning World et Burning World, Gideon Mendel documente les effets du changement climatique. Il vit à Londres.

 

  • Alex Majoli

    1971, Ravenne, Italie

« Walter Benjamin a dit : "Il n'est aucun document de culture qui ne soit aussi document de barbarie." Il nous faut persévérer dans nos explorations de la vérité, qui seules peuvent développer la compréhension des événements et donc la compassion. »

La photographie théâtrale d’Alex Majoli montre des gens acteur·rices de leur propre vie : « rien n'était plus comme avant et il n’y aura pas de retour à la normale. Pendant la pandémie de Covid-19, la réalité a dépassé la fiction. On a tous·tes endossé de nouveaux rôles, inenvisageables jusque-là. J'ai essayé de scruter l'âme humaine lors de sa confrontation avec un mal invisible » explique-t-il.

Diplômé de l'Institut d'art de Ravenne en 1991, Alex Majoli a rejoint Magnum Photos en 2001. Il documente divers conflits de par le monde pour Newsweek, The New York Times Magazine, Granta ou encore National Geographic. Il vit entre New York, Amsterdam et la Sicile.

 

  • Tomoko Kikuchi

    1973, Tokyo, Japon

« L’action humanitaire influence notre conscience comme notre comportement ; elle nous empêche de participer au mal par apathie.»

I and I dresse le portrait de membres de la communauté LGBTQ, particulièrement les drag queens, dans la Chine du début du XXIe siècle. Cette série capture ainsi la variété et l’évolution des conditions de vie de personnes en marge de la société, qui doivent accepter leur sexualité. 

Tomoko Kikuchi a remporté le Kimura Ihei Award (2012) ainsi que la première édition du Prix Pictet Japan Award (2015). Ses travaux apparaissent dans les collections du Mori Art Museum et du Tokyo Photographic Art Museum. Elle vit à Kanagawa, au Japon.

 

  • Luisa Dörr

    1988, Lajeado, Brésil

« L’action humanitaire peut se déployer partout et à tout moment, particulièrement de nos jours, alors que nous recevons des informations en temps réel sur les crises qui traversent la planète. Ne pas agir, c’est faire partie du problème. »

Nommée d’après le terme signifiant « jeune fille » dans les langues indigènes Aymara et Quechua, la série Imilla (2021) s’intéresse au collectif de skateuses ImillaSkate, dont les membres portent des « polleras ». À notre époque, ces jupes encombrantes imposées aux populations autochtones par les conquérants espagnols du XVIe siècle restent associées aux femmes des montagnes. Quant à la série, Falleras (2018), elle se penche sur l’un des plus grands festivals de rue d’Espagne, Las Fallas, situé à Valence. À cette occasion sont présentées des tenues inspirées des vêtements portés voici des siècles par les femmes travaillant dans les champs de riz autour de la ville – et qui avec le temps sont devenues de créations coûteuses et sophistiquées. 

Les photographies de Luisa Dörr ont notamment été publiées dans le TIME, le National Geographic. Elle vit à Bahia, au Brésil.

 

  • Andrew Esiebo

    1978, Lagos, Nigeria

« Je crois en la capacité de la photographie à initier l’action humanitaire, parce qu’elle permet à des individus vulnérables de retrouver une voix et leur dignité. L’action humanitaire, c’est notre responsabilité à tous·tes, ici et maintenant. »

Who We Are questionne l’hétéronormativité et déconstruit les stéréotypes. Par des scènes de la vie quotidienne et des portraits intimes de la communauté homosexuelle masculine, cette série explore les thèmes de l’amour et du désir, des idéaux et de la compassion. Afin d’éveiller les consciences et d’encourager les débats sur les diversités et complexités sexuelles, Who We Are met en lumière les violences que les sociétés africaines réservent aux personnes LGBTQ.

Les travaux d’Andrew Esiebo traitent des questions sociales, de la diversité culturelle et de l'identité. Ils ont notamment été publiés dans le National Geographic, le New York Times, Courrier International, CNN African Voices et le Financial Times. Il vit au Nigeria.

 

  • Philippe Dudouit

    1977, Lausanne, Suisse

Avant de saisir son appareil, Philippe Dudouit se plonge dans des études et des analyses historiques, géopolitiques ou cartographiques détaillées. Son travail propose une analyse à long terme de l’évolution sociopolitique de la région sahélo-saharienne depuis 2008, une zone maintenant en proie à un dangereux cocktail de sous-développement, de pauvreté et de faillite étatique. 


Philippe Dudouit est un réalisateur et photographe documentaire domicilié à Lausanne, en Suisse. Son étude de la région sahélo-saharienne a été publiée en 2019 par les éditions Patrick Frey sous le titre The Dynamics of Dust.

 

  • Huang Qingjun

    1971, Daqing, Chine

« L’action humanitaire offre aux artistes un cadre propice à la création d’œuvres qui feront réfléchir le public. »

Huang Qingjun travaille depuis 20 ans sur les séries et sous-séries Family Stuff. Pour Online Shopping Family Stuff,  il s’est rendu dans des villes et des régions reculées de Chine où il a demandé à ses modèles de sortir de leur maison tout ce qu’iels avaient acheté en ligne. Il les a alors photographié·es au milieu de ces objets, témoignant ainsi avec éloquence de l’incroyable portée de ce réseau global invisible sur la vie des gens. 

Photographe freelance domicilié aux États-Unis, Huang Qingjun a remporté le Tokyo International Foto Awards en 2020, le China International Press Photo Contest de 2015 et, la même année, a obtenu une place de finaliste lors de la London International Creative Competition. Son travail a notamment été publié par le New York Times, Bloomberg et Wired.

 

  • Evgenia Arbugaeva

    1985, Tiksi, Russie

« À observer les gens qui vivent dans l’âpreté des paysages nordiques, j’ai compris que notre survie dépend de l’entraide. »

Evgenia Arbugaeva a grandi à Tiksi, une ville portuaire située au bord de la mer de Laptev. Dans son travail personnel, elle se tourne souvent vers sa terre natale, l'Arctique, pour découvrir la réalité de certains mondes isolés et des personnes qui les habitent. Série de quatre récits réalisés sur les rives sibériennes de l'océan Arctique, Hyperborea visite une station météorologique isolée dans la nuit polaire ; une ville fantôme illuminée par une aurore boréale ; un phare dans une tempête hivernale ; et le pays mystérieux de la communauté indigène des Tchouktches.

Domiciliée à Londres, Evgenia Arbugaeva est membre de la National Geographic Society Storytelling. Son travail a fait l'objet d'expositions internationales et a notamment été publié dans des revues telles que National Geographic, TIME et The New Yorker.

 

  • Jeroen Hofman

    1976, Helmond, Pays-Bas

« Le monde change rapidement. Le réchauffement climatique et les guerres sans fin nous affecteront tous·tes à un moment ou à un autre. Il faut absolument parvenir à une réponse rapide et coordonnée. »

Park (2018) documente notre façon de partager les espaces communs. Dans presque toutes les villes, les parcs revêtent une importance capitale. En plus de servir de jardin collectif à des citadin·es toujours à l’étroit, ils pourvoient à de nombreux autres besoins comme le sport, les loisirs ou la proximité avec la nature. Mis à profit par des personnes de générations et d’origines culturelles diverses, ils forment des mosaïques hautes en couleurs.

Jeroen Hofman a étudié la photographie à l’Académie royale d’art de La Haye. Actuellement domicilié à Amsterdam, il a remporté plusieurs prix et récompenses, dont, par deux fois, Zileveren Camera  – la première pour Playground (2011) et la deuxième, en 2014, pour son portrait du danseur et chorégraphe hollandais Hans van Manen.


A propos du Prix Pictet

Le Prix Pictet vise à exploiter le pouvoir de la photographie, tous types confondus, pour attirer l'attention sur les enjeux de la durabilité, en particulier en lien avec l'environnement. Fondé en 2008 par le groupe Pictet, le Prix Pictet est devenu la principale récompense internationale dans le domaine de la photographie et du développement durable. À ce jour, le Prix a été décerné à neuf reprises, chacune d'entre elles mettant en lumière un aspect particulier de cette thématique. Le nom du ou de la lauréat·e de la 10e édition, intitulée HUMAN, sera annoncé à la fin du mois de septembre.

www.prix.pictet.com

 

 


Crédits

Commissariat

William A. Ewing et Elisa Rusca

 

Direction du projet 

Pascal Hufschmid

 

Une production du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge en collaboration avec le Prix Pictet.

 

Graphisme

Emilie Excoffier et / and Manon Schaefer, Enen Studio, Fribourg

 

Lettrage et cartels 
Philippe Richard et / and Serge Ribordy, Atelier Richard, Genève

 

Montage

Serafin Brandenberger, Karim Forlin, Tindaro Gagliano, Patricio Gil Flood, Roland Gueissaz et / and Maarten Van de Laar

 

Traductions et corrections

Yves-Alexandre Jaquier

Scala Wells Sàrl

 

Publicité

Fanny Müller et / and Adrien Imstepf, Cosatic, Fribourg

Neo Advertising, Genève

APG/SGA, Genève

Transports Publics Genevois


Ressources de l'exposition

Affiche Human.Kind © Enen Studio , Photographie © Ezra Acayan

© Elena Anosova. Âgée de 27 ans, Olga est détenue dans une colonie pénale pour délinquantes primaires, où elle purge une peine de 5 ans. De la série Section (2014).

© Elena Anosova. Née en 1980, Anna est détenue dans une colonie pénale pour délinquantes primaires, où elle purge une peine de 5 ans. Elle a quatre filles. De la série Section (2014).

© Luisa Dörr. La Cancha Market, Cochabamba, Bolivie. De la série Imilla (2021).

© Luisa Dörr. SENAC Skate Parc, Cochabamba, Bolivie. De la série Imilla (2021).

© Luisa Dörr. Pariumani Park Entrance, Bolivie. De la série Imilla, 2021.

© Rena Effendi. Sadaget cuit du pain chez elle, dans un four tandour. De la série Khinaliq Village (2006).

© Rena Effendi. Yegana et sa belle-sœur chez elles. De la série Khinaliq Village (2006).

© Rena Effendi. Mariyam, Hamida, Samir et Izzet jouent près de leur mère Vulalya dans les collines entourant le village. De la série Khinaliq Village, 2006.

© Andrew Esiebo. De la série Who we are (2010).

© Andrew Esiebo. De la série Who we are (2010).

© Andrew Esiebo. De la série Who we are (2010).

© Jeroen Hofman. Kralingse Plas. De la série Rotterdam Park, (2017).

© Jeroen Hofman. Bloesempark. De la série Amsterdam Park (2018).

© Jeroen Hofman. Westerpark. De la série Amsterdam Park, 2014

© Muzaffar Salman. De la série Aleppo Point Zero, Alep, Syrie, (2013).

© Muzaffar Salman. De la série Aleppo Point Zero, Alep, Syrie, (2013).

© Muzaffar Salman. De la série Aleppo Point Zero, Alep, Syrie, (2013).

© Subrata Biswas. Brijesh Sahariya (13 ans) avec sa grand-mère dans leur cahute à Sakara. Victime de la servitude pour dette, il fait partie des nombreux enfants de ce village à travailler loin de chez lui pour envoyer 2'000 Rs par mois à sa famille. Il n’est jamais allé à l’école. De la série Hard Lives of Sahariyas (2014).

© Subrata Biswas. De la série Brave-Heart Girl Lit a Flame (2012).

© Subrata Biswas. De la série Brave-Heart Girl Lit a Flame (2012).

© Etinosa Yvonne. Zing, de la série Ode to Mud (2022).

© Etinosa Yvonne. Kwale, de la série Ode to Mud (2022).

© Etinosa Yvonne. Akwanga, de la série Ode to Mud, 2022.

© Adriana Zehbrauskas. Angie, de la série Casa Xochiquetzal (2018).

© Adriana Zehbrauskas. Norma, de la série Casa Xochiquetzal (2018).

© Adriana Zehbrauskas. Angie, de la série Casa Xochiquetzal, 2018

© Carlo Valsecchi. #01135 Rotzo, Vicenza, Italy, de la série Bellum (2021). Collezione Maramotti, Reggio d’Émilie.

© Carlo Valsecchi. #01130 Asiago, Vicenza, Italie, de la série Bellum, 2020 Collezione Maramotti, Reggio d’Émilie

© Carlo Valsecchi. #01166 Asiago, Vicenza, Italie, de la série Bellum, 2020 Collection privée, Suisse

© Alinka Echeverría. The Road to Tepeyac #136 (2010).

© Alinka Echeverría. The Road to Tepeyac #67, 2010.

© Alinka Echeverría. The Road to Tepeyac #56, 2010.

© Mila Teshaieva. Doubts, île de Föhr. De la série InselWesen (2014).

© Mila Teshaieva. The hat is off, île de Föhr. De la série InselWesen (2015).

© Mila Teshaieva. Lynn and Jonny, île de Föhr. De la série InselWesen, 2014

© Emmanuelle Andrianjafy. De la série Finding Dakar (2014).

© Emmanuelle Andrianjafy. De la série Finding Dakar (2014).

© Emmanuelle Andrianjafy. De la série Finding Dakar (2014).

© Philippe Dudouit. Migrants abandonnés, Nord du Niger. De la série The Dynamics of Dust (2010).

© Philippe Dudouit. Jeune réfugié de la communauté arabe de Tombouctou, Fassalé, Mauritanie. De la série The Dynamics of Dust (2012).

© Philippe Dudouit. Combattant de l'ADC, Nord du Mali. De la série The Dynamics of Dust, 2008

© Xiaoxiao Xu. De la série Shooting the Tiger (2014).

© Xiaoxiao Xu. De la série Shooting the Tiger (2014).

© Xiaoxiao Xu. De la série Shooting the Tiger (2014).

© Charles Fréger. Maya Yakshi Kolam, Kolam Thullal, village de Kadammanitta, Pathanamthitta, Kerala, Inde. De la série Aam Aastha, 2019-2022

© Charles Fréger. Diablico Pariteño, Parita, Herrera, Panama. De la série Cimarron, 2014-2018

© Charles Fréger. Babugeri, Bansko, Bulgarie. De la série Wilder Mann, 2010-en cours.

© Lynsey Addario. Le 27 août, des pompiers de Cal Fire mènent une opération pour contenir l'incendie Dixie au sud de l'autoroute 44 dans la forêt nationale de Lassen, en Californie, 2021.

© Lynsey Addario. Des soldats américains portent le corps du sergent-chef Larry Rougle, tué dans une embuscade tendue par des insurgés talibans à leur escouade dans la vallée de Korengal, en Afghanistan, octobre 2007.

© Maciek Nabrdalik. Maria Brzęcka-Kosk. De la série The Irreversible, 2009-2013

© Maciek Nabrdalik. Niusia Horowitz-Karakulska. De la série The Irreversible, 2009-1013

© Maciek Nabrdalik. Paul Halter. De la série The Irreversible, 2009-2013.

© Gideon Mendel. The Montagner Family (Fina, Anthony, Christian and Dylan), Upper Brogo, Nouvelles-Galles du Sud, Australie. De la série Portraits in Ash, 18 janvier 2020

© Gideon Mendel. Australie. De la série Burnt Textures, Janvier 2020.

© Ezra Acayan Des habitants observent l’éruption du volcan Taal depuis Talisay, province de Batangas, Philippines, 12 janvier 2020 Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de Getty Images

© Ezra Acayan La foudre s’abat tandis qu’une colonne de cendres entoure le cratère du volcan Taal en éruption ; vue depuis de la ville Tagaytay, province de Cavite, Philippines, 12 janvier 2020 Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de Getty Images

© Ezra Acayan Les habitant·es nettoient les toits des cendres provenant de l’éruption du volcan Taal dans la municipalité de Laurel, province de Batangas, Philippines, 14 janvier 2020 Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de Getty Images

© Omar Victor Diop Trayvon Martin, 2012, de la série Liberty, 2016. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la Galerie Magnin-A.

© Omar Victor Diop Les Cheminots du Dakar – Niger, 1938 et 1947, de la série Liberty, 2016. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la Galerie Magnin-A.

© Omar Victor Diop Nanny et Quao, 1720, de la série Liberty, 2016. Avec l’aimable autorisation de l’artiste et de la Galerie Magnin-A.

© Evgenia Arbugaeva De la série Weather Man, Hyperborea. Stories from the Arctic, 2014-2019.

© Evgenia Arbugaeva De la série Kanin Nos, Hyperborea. Stories from the Arctic, 2014-2019.

© Evgenia Arbugaeva De la série Chukotka, Hyperborea. Stories from the Arctic, 2014-2019.

© Qingjun Huang Jia Yuhao and Lu Xuefeng. De la série Online Shopping Family Stuff, 2015.

© Qingjun Huang Aer Yingming and her family. De la série Online Shopping Family Stuff, 2015.

© Qingjun Huang Li Nian. De la série Online Shopping Family Stuff, 2014.

© Nermine Hammam Hibiscus, de la série Unfolding, 2012.

© Nermine Hammam Escalate, de la série Unfolding, 2012.

© Nermine Hammam Hitch-hiking, de la série Unfolding, 2012.

Vue d'exposition avec la co-commissaire Elisa Rusca. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Nanna Heitmann and Peter Van Agtmael (avec l’aimable autorisation des artistes et de Magnum Photos). © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Emin Ozmen, Alinka Echeverria, Myriam Boulos (avec l’aimable autorisation de l'artiste et de Magnum Photos) et Elena Anosova. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Elena Anosova. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Nanna Heitmann (avec l’aimable autorisation de l'artiste et de Magnum Photos) et Charles Freger. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Ezra Acayan. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Peter Van Agtmael (avec l’aimable autorisation de l'artiste et de Magnum Photos) et Etinosa Yvonne Osayimwen. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Rena Effendi et Peter Van Agtmael (avec l’aimable autorisation de l'artiste et de Magnum Photos). © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Nermine Hammam. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Myriam Boulos. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Alinka Echeverria. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Emin Ozmen (avec l’aimable autorisation de l'artiste et de Magnum Photos) et Adriana Zehbrauskas. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Maciek Nabrdalik et Elena Anosova. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Maciek Nabrdalik. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Emin Ozmen (avec l’aimable autorisation de l'artiste et de Magnum Photos) et Adriana Zehbrauskas. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Emmanuelle Andrianjafy et Luisa Dörr. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Emmanuelle Andrianjafy, Lynsey Addario et Luisa Dörr. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Lynsey Addario. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Subrata Biswas. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Subrata Biswas. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Qingjun Huang. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Philippe Dudouit. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Mila Teschaieva, Alex Majoli (avec l’aimable autorisation de l'artiste et de Magnum Photos) et Carlo Valsecchi. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Jeroen Hofman. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Evgenia Arbugaeva. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Andrew Esiebo, Qingjun Huang, Alex Majoli (avec l’aimable autorisation de l'artiste et de Magnum Photos) et Carlo Valsecchi. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Xiaoxiao Xu et Luisa Dörr. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Xiaoxiao Xu et Maciek Nabrdalik. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Xiaoxiao Xu, Muzzafar Salman, Omar Victor Diop et Adriana Zehbrauskas. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Muzzafar Salman. © Zoé Aubry

Vue d'exposition avec images de : Qingjun Huang et Andrew Esiebo. © Zoé Aubry



L'année thématique

Les Dilemmes digitaux au cœur de notre programmation 2023-2024

Le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge lance un nouveau cycle thématique annuel consacré aux dilemmes digitaux. En collaboration avec de nombreux partenaires issu.e.s des milieux de l’humanitaire, de la culture et de la recherche, le MICR explore des idées et des approches applicables dans nos vies de tous les jours. Un cycle de rencontres sur les dilemmes digitaux dans le secteur humanitaire est organisé par Valérie Gorin, du Centre d'études humanitaires de Genève et par Oonagh Murphy, de Goldsmith University.

Le lancement de « Dilemmes digitaux » (2023/2024) coïncide avec la publication en ligne des apprentissages de « 10 idées pour un musée bienveillant » (2022/2023). Cette deuxième boîte à outils a été écrite par Marzia Varutti.
 


Communiqué de presse

 

Le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge lance un nouveau cycle thématique consacré aux dilemmes numériques. Inauguré par une conférence de l’artiste genevoise Marta Revuelta le 5 décembre 2023, ce nouvel accent thématique donné à la programmation muséale nait d’une collaboration avec nos partenaires issu.e.s es de l’humanitaire, de la culture et de la recherche.

Après l’année thématique « Santé mentale » en 2022-23 et « Genre et diversité » en 2021-22, l’ambition du Musée demeure d’explorer des idées innovantes applicables à nos vies quotidiennes en relation à des préoccupations sociétales majeures. Ce nouveau cycle de programmation est placé sous la direction de Valérie Gorin, du Centre d'études humanitaires de Genève, et de la Dre Oonagh Murphy, Maître de conférences en culture et société numérique à l'Université Goldsmith de Londres et experte reconnue de l’intelligence artificielle et de la muséologie. Au programme : cinq rencontres thématiques mobilisant des artistes contemporain.e.s ainsi que des spécialistes inspirant.e.s, œuvrant à la jonction des secteurs humanitaires, technologiques et muséaux.

Dans le domaine humanitaire comme dans nos vies quotidiennes, la transformation numérique a rapidement progressé ces dernières années : technologisation des hubs humanitaires ; innovations dans l’octroi d’assistance urgente ; recours aux données biométriques, à l’intelligence artificielle ou à la télémédecine pour cartographier autant que répondre efficacement à la multiplication des crises et des catastrophes qui caractérisent notre époque... Cette grande diversité de dispositifs numériques et l’engouement qu’ils suscitent ne doivent pas occulter les importants défis éthiques et sécuritaires qui les accompagnent, notamment en matière de protection des populations vulnérables.

Quels sont les risques numériques associés à la cybersécurité et à la protection des données ? Comment ces innovations affectent-elles la relation humaine située au cœur de l'aide humanitaire ? Dans quelle mesure ces transformations remet-elle en cause l'inclusion et les droits des populations concernées ?

Afin d’esquisser des réponses à ces enjeux contemporains dans le cadre d’un dialogue avec ses publics et ses partenaires, le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge s’affirme comme un espace de réflexion, de création collective et de débat ouvert. L’année thématique permet ainsi d’axer la programmation du Musée – à travers ses expositions, événements, publications et productions digitales – en posture d’apprentissage mutuel. Chaque exercice thématique est clôturé par la publication d’une « boite à outils » orientée sur la pratique, à destination des professionnel.le.s du monde muséal, académique et humanitaire, afin de contribuer à transformer ces multiples savoirs en savoir-faire.


Programmation

Au cœur de notre proposition annuelle se situe un cycle de rencontres pluridisciplinaires menées par Valérie Gorin, du Centre d’études humanitaires de Genève.

 

  • 5 DECEMBRE 2023, 18H-20H30 – ATELIER INAUGURAL

Avec l’artiste genevoise MARTA REVUELTA et la designer DOROTA GRAJEWSKA

L’atelier « Synthetic Data », par l'artiste genevoise Marta Revuelta et la photographe et designer Dorota Grajewska, explore un changement de paradigme dans le domaine de l'apprentissage automatique – où l'IA pourrait redéfinir notre réalité numérique ou « synthétique » avec des données fictives, soulevant la question de l’augmentation exponentielle des biais inhérents aux ensembles de données et de ses conséquences potentiellement néfastes dans notre compréhension des conflits contemporains.

 

Dès 18 ans, limité à 25 personnes.

Gratuit, inscription obligatoire.

 

  • 23 JANVIER 2024 –DATA POWER AGENCY

Avec ALEXANDRE BARCLAY, CASSIE SEO & JOHN BRYANT

 

De quel pouvoir d’agencement, ou « agency », dans l’accès aux nouvelles technologies les populations bénéficiaires disposent-elles réellement ? Qu’il s’agisse d’accès à internet et à l’électricité en situations de crise – ou à l’inverse, d’un usage débridé des dernières technologies, telles que la biométrie, comme condition d’octroi de l’aide humanitaire, les populations les plus vulnérables se retrouvent parfois doublement mises sous pression – dans le monde physique et numérique. Entre techno-colonialisme, politique d’accès et pratiques numériques, cette conférence donnera à son public des outils pour de se poser d’avantages de questions et exercer une saine curiosité au sujet des technologies que nous mobilisons intuitivement au quotidien.

 

Dès 18 ans.

Entrée : 9.-

 

  • 5 MARS 2024 – TECH FOR GOOD?

Avec JULIA JANICKI, Center for Humanitarian Data

 

Spécialiste du data journalisme et du data storytelling, Julia Janicki aborde des thématiques fortes par le biais de visualisations percutantes. Elle abordera la façon dont les données peuvent également servir des buts de sensibilisation et d’information.

 

Informations pratiques à suivre.

 

  • 16 AVRIL 2024 – MISINFORMATION & HATE SPEECH IN THE DIGITAL ERA

 

Quel rôle les artistes peuvent-ils jouer dans notre compréhension de la désinformation en ligne et du cyberharcèlement ? Expert.e.s académiques, artistes et humanitaires s’associent pour apporter un nouvel éclairage sur ces questions, touchant aux zones d’ombres de notre liberté d’expression à l’ère de la surinformation.

 

Informations pratiques et intervenants à suivre.

 

 

  • JUIN 2024 (date à préciser) – EVENEMENT DE CLOTURE

Evénement imaginé par PHILIPPE STOLL, Senior Techplomacy Delegate au CICR

 

Présentation de l’installation « DIGITAL DILEMMAS » et conférence de clôture thématique avec la participation de la Dr. Oonagh Murphy, Maître de conférences en culture et société numérique à l'Université Goldsmith de Londres et experte reconnue des pratiques situées à l’intersection de l’intelligence artificielle et de la muséologie.

 

Informations pratiques à suivre.

 

Programme complet disponible prochainement sur www.redcrossmuseum.ch/events


Biographies

  • Oonagh Murphy

Oonagh Murphy conseille des organisations culturelles, des organismes gouvernementaux et des bailleurs de fonds du monde entier en matière de stratégie, de politique et de pratique numériques. Elle a publié de nombreux articles dans The Guardian, Arts Professional, The Irish Times, ainsi que dans de nombreuses revues et ouvrages universitaires. Elle est maître de conférences en culture et société numériques à Goldsmiths, Université de Londres, et était auparavant directrice du cours de maîtrise en gestion et conservation des arts visuels à Richmond, l'Université internationale américaine (Londres). En 2019, elle a travaillé avec la National Gallery et le Metropolitan Museum of Art pour établir le réseau Museums + AI, ce projet de recherche-action opportun a défini un nouveau champ de pratique qui se situe à l'intersection de l'intelligence artificielle et de la muséologie. Depuis le début des années 2010, elle travaille comme conseillère, rédactrice et conférencière et contribue aux conversations mondiales émergentes sur la politique technologique, les droits relatifs aux données, les biens communs publics et les institutions d'utilité publique dans un monde numérique. Elle intervient régulièrement comme conférencière principale et animatrice lors d'événements, de forums et de conférences. Elle est membre du collège d'experts du DCMS (ministère du gouvernement britannique) et soutient l'élaboration de politiques fondées sur des données probantes qui façonnent les politiques et les pratiques dans l'ensemble du portefeuille des arts, du patrimoine et du tourisme. Elle est facilitatrice et professionnelle de l'éthique des données accréditée par l'Open Data Institute.

  • Valérie Gorin

Valérie Gorin est maître d'enseignement et de recherche, responsable de l'apprentissage au Centre d'études humanitaires de Genève. Elle est titulaire d'un doctorat en sciences de la communication et des médias de l'Université de Genève (2013). Ses domaines de recherche portent sur la culture visuelle et l'histoire de l'humanitaire, la communication humanitaire et la relation avec les médias, ainsi que l'évolution et les usages du photojournalisme. Elle mène actuellement des recherches sur la réalité virtuelle, les innovations numériques et les stratégies de plaidoyer dans les contextes humanitaires. Elle a publié de nombreux articles sur le photojournalisme, la culture visuelle et le plaidoyer dans Digital Journalism (2015), Middle East Journal of Culture and Communication (2017), Humanitarianism and the Media, 1900-2015 (Berghahn Books, 2018), L'humanitaire s'exhibe (1867-2016) (Georg, 2021). Elle a également codirigé plusieurs publications sur les réponses à la famine (European Review of History, 2015), les représentations de la crise migratoire de 2014-2016 (Journal of Applied Journalism and Media Studies, 2018), le plaidoyer humanitaire (Journal of Humanitarian Affairs, 2021) ainsi qu'un nouveau volume édité (avec B. Edgar et D. Martin Moruno) Making Humanitarian Crises : Emotions and Images in History (Palgrave Macmillan, 2022).


Boîte à outils

Le lancement de l'Année des « dilemmes numériques » (2023-24) coïncide avec la publication de 10 idées pour un musée bienveillant, le recueil des enseignements tirés de l'Année thématique dédiée à la santé mentale (2022-23). Ce document, rédigé par Marzia Varutti, est la deuxième boîte à outils créée par le Musée après 10 idées pour un musée féministe et inclusif, issues de l’année « Genre et diversité » (2021-22) avec Rebecca Amsellem. Pensés comme des guides pratiques à l’attention des professionnel.le.s, ces toolkits gratuitement disponibles en ligne synthétisent l’ensemble des savoirs et des apprentissages élaborés en collaboration avec les partenaires engagé.e.s sur chacun de nos cycles thématiques. Ils proposent 10 idées clés, assorties d’une série de mesures concrètes – en laissant chacun.e libre de se les approprier, adapter et compléter !

 

En libre accès (en français et en anglais) sur www.redcrossmuseum.ch



L'exposition

PETRIT HALILAJ
(HISTOIRES INACHEVÉES | UNFINISHED HISTORIES)
Very volcanic over this green feather

Du 25 mai au 17 septembre 2023

Comment s’approprier une histoire que l’on n’a pas choisie ? Au cœur de notre année « Santé mentale » (2022/2023), l’artiste kosovar Petrit Halilaj partage son parcours personnel à travers un récit, en images, issu de son enfance. Durant la guerre du Kosovo en 1998-1999, il réalise une série de dessins qui l’aident à surmonter cette période marquée par le conflit. Aujourd’hui artiste confirmé, il la revisite et la transforme en une installation immersive qui nous invite à explorer ses souvenirs d’enfance, ses rêves et l’espoir qu’il nourrit pour le futur.


Communiqué de presse

Du 25 mai au 17 septembre 2023, le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge adopte la perspective du temps long pour aborder un thème central de l’actualité humanitaire, celui de la résilience. Comment accéder à la mémoire d’un peuple qui a connu la souffrance ? Comment s'approprier une histoire que l’on n’a pas choisie ?

Pièce maîtresse de l’année « Santé mentale » (2022-2023), l’exposition de l’artiste kosovar Petrit Halilaj présente le récit poignant, sensible et généreux de son parcours personnel à travers le dessin. Une installation immersive exceptionnelle qui explore ses souvenirs d’enfance de la guerre du Kosovo, ses rêves et l’espoir qu’il nourrit pour le futur.

En parallèle, le Musée poursuit sa mue en un forum accueillant au service de la communauté. Après le succès de la première édition l’été dernier, près de 100 étudiant·e·s du laboratoire Alice de l’EPFL investissent de nouveau les Jardins du Musée pour prendre soin des installations en place et les faire évoluer. Après le bois, cap sur le pisé et le végétal.

 

Se reconstruire, toujours

Enfant, Petrit Halilaj a vécu la guerre du Kosovo (1998-1999). Déplacé avec sa famille dans le camp de réfugié·e·s de Kukës II, en Albanie, et accompagné par le psychologue urgentiste volontaire Giacomo « Angelo » Poli, il dessine ce qu’il a vu, ce qu’il tente de comprendre et ce dont il rêve. Ses 38 dessins composent avec des fragments du réel et de l’imagination, entre scènes du conflit et paysages du paradis, et deviennent une ressource clef pour dire l’ineffable. Preuve du talent précoce du jeune Petrit, l’un de ses dessins est présenté à Kofi Annan, alors secrétaire général des Nations unies, lors de sa visite du camp en mai 1999.  

Devenu artiste, Petrit Halilaj redécouvre vingt-deux ans plus tard la série de dessins qu’il a réalisée. Il décide de revenir à travers elle sur sa propre histoire pour la partager et se l’approprier. Découpés, agrandis, imprimés sur des supports de stylos-feutres et de papier, les dessins sont transformés en installations in situ et créent des forêts monumentales suspendues que l’on peut découvrir à son rythme.

En présentant ce dialogue de l’enfant devenu artiste avec lui-même, l’exposition invite à apprendre du temps long et contribue à une réflexion commune et bienveillante sur la résilience. L’œuvre au nom évocateur Very volcanic over this green feather permet de découvrir et de ressentir l’expérience d’une reconstruction personnelle en train de se faire qui résonne fortement avec l’actualité.

  • "Ce projet est né du besoin de Petrit Halilaj de se réapproprier son histoire et son vécu du conflit. Il aura conservé ses dessins durant deux décennies sans pouvoir les reprendre en main. En 2020, il décide d’offrir une suite à cette histoire inachevée." Elisa Rusca, directrice Collections Expositions et commissaire de l’exposition

En accueillant cette œuvre monumentale in situ de Petrit Halilaj, le Musée apporte une nouvelle fois son soutien à la création artistique contemporaine après avoir présenté trois cartes blanches d’artistes suisses pour Équilibres précaires, l’autre temps fort de l’année « Santé mentale » (2022/2023). Toujours d’actualité dans le domaine humanitaire, le thème de la résilience résonne fortement avec le propos de Boris Cyrulnik présenté au sein de l’exposition permanente.

 

L’année « Santé mentale » (2022/2023) en bref

En collaboration avec de nombreux·ses partenaires issu·e·s des milieux de l’humanitaire, de la culture et de la recherche, « Santé mentale » explore des idées et des approches applicables dans la vie de tous les jours.

  • "En connectant entre elles différentes communautés pour favoriser les conversations sur la santé mentale, nous voulons contribuer à la déstigmatiser. C’est avant tout une pensée en acte : nous cherchons à transformer des savoirs en savoir-faire et à apprendre les un·e·s des autres, aux côtés de nos publics." Pascal Hufschmid, directeur général du Musée

Le programme a débuté en septembre 2022 et se poursuit jusqu’à l’été 2023 :

  • Cycle de rencontres sur la santé mentale dans le secteur humanitaire et au-delà, en collaboration avec le Centre d’études humanitaires Genève et l’Université de Genève.
  • Visites commentées des expositions, en collaboration avec le Centre interfacultaire en sciences affectives de l’Université de Genève (CISA).
  • Co-création d’un carnet de la bienveillance avec nos publics et le Centre interfacultaire en sciences affectives de l’Université de Genève (CISA).
  • Cours publics de premiers secours en santé mentale, en collaboration avec l’ENSA et la Fondation Pro Mente Sana.
  • Cours d’emergencyoga, en collaboration avec Donna Williams du CICR.

Biographie de l'artiste

Né en 1986 à Kostërc au Kosovo, Petrit Halilaj vit et travaille entre l'Allemagne, le Kosovo et l’Italie. Il est également chef d’atelier à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Son travail est profondément lié à l'histoire récente de son pays et aux conséquences des tensions politiques et culturelles que rencontre la région.

Traversée par les thèmes du conflit ethnique et de la guerre, l’œuvre de Petrit Halilaj trouve le plus souvent son origine dans le vécu intime de l’artiste. En créant des mondes qui revendiquent des espaces de liberté, de désir et d’identité, l’exposition devient un outil qui lui permet d’infléchir le cours de l’histoire personnelle et collective.

  • " Même s’il faut beaucoup de temps pour faire évoluer les systèmes en place, j’ai confiance en la capacité de l’art à créer des ponts entre des visions du monde que tout oppose. Ce qui m’intéresse, c’est de réunir un soldat et un paon pour les amener à dialoguer ensemble et raconter une autre histoire, libérée du carcan des représentations collectives qui dominent la mémoire d’un conflit. Ce qui en jaillit, c’est la beauté de la diversité, en somme. " Petrit Halilaj, interviewé pour la Tate St Ives en 2021

Le travail de Petrit Halilaj a fait l’objet d’expositions personnelles à Berne, Bonne, Turin, Paris, St Ives, Pristina, Madrid, Lisbonne, New York ou encore Los Angeles, et a été présenté dans de nombreuses expositions collectives comme à Lyon, Venise, Rome, Berlin ou Toronto. Il est représenté par Mennour, Paris, et ChertLüdde, Berlin.


Relations presse

North Communication

Romaine Travelletti
T +41 79 580 73 36 
romaine@north-communication.ch


Ressources de l'exposition

Affiche de l'exposition "Petrit Halilaj (Histoires inachevées) © Enen Studio

Petrit Halilaj (Histoires inachevées) © Zoé Aubry

Portrait de Petrit Halilaj © Zoé Aubry

Petrit Halilaj (Histoires inachevées) © Archives Mennour

Petrit Halilaj (Histoires inachevées) © Archives Mennour

Petrit Halilaj (Histoires inachevées) © Archives Mennour

Petrit Halilaj (Histoires inachevées) © Archives Mennour

Petrit Halilaj (Histoires inachevées) © Archives Mennour

Petrit Halilaj (Histories inachevées) © Archives Mennour

Petrit Halilaj (Histoires inachevées) © Archives Mennour

Petrit Halilaj (Histoires inachevées) © Archives Mennour

Petrit Halilaj (Histoires inachevées) © Archives Mennour

Petrit Halilaj (Histoires inachevées) © Archives Mennour

Petrit Halilaj (Histoires inachevées) © Archives Mennour

Petrit Halilaj (Histoires inachevées) © Archives Mennour

Petrit Halilaj (Histoires inachevées) © Archives Mennour

Petrit Halilaj (Histoires inachevées) © Archives Mennour

Petrit Halilaj (Histoires inachevées) © Zoé Aubry



L'exposition

ÉQUILIBRES PRÉCAIRES | A FRAGILE BALANCE
du 9 novembre 2022 au 12 mars 2023


Comment ne pas perdre pied lorsque le monde bascule autour de nous ? Quels nouveaux appuis pouvons-nous trouver ? À quoi tient, au fond, notre équilibre ?

Dans le cadre de son année thématique « Santé mentale » (2022/2023), le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR) a donné carte blanche à trois artistes contemporain.e.s suisses : Denise Bertschi, Nicolas Cilins et Nina Haab. En dialogue avec une sculpture d’Olafur Eliasson, leurs œuvres inédites explorent nos limites, physiques et mentales, et questionnent nos balancements intérieurs.

ÉQUILIBRES PRÉCAIRES est une invitation à découvrir, ressentir, faire et lâcher prise pour être pleinement présent.e, ici et maintenant.
 


Communiqué de presse

Temps fort du cycle thématique (2022/2023) consacré à la santé mentale, la nouvelle exposition du MICR accueille trois artistes contemporain.e.s suisses : l’Argovienne Denise Bertschi, le Genevois Nicolas Cilins et la Tessinoise Nina Haab. Les trois installations grand format entrent en dialogue avec la sculpture Geometric lines for horizons d’Olafur Eliasson. Ensemble, elles créent un espace d’immersion subtil et bienveillant.


Le soin comme levier d’action

ÉQUILIBRES PRÉCAIRES affirme la création artistique comme un véritable agent du soin, celui que l’on porte aussi bien à soi-même qu’aux autres. Car on ne visite pas cette exposition pour contempler des œuvres, ce sont plutôt elles qui nous visitent. On s’y plonge littéralement pour faire l’expérience d’un lâcher-prise et se sentir pleinement présent.e, ici et maintenant. L’exposition offre un temps d’arrêt pour réfléchir à nos propres limites et à nos vulnérabilités, aussi plurielles ou complexes soient-elles, et pour se donner l’opportunité d’en prendre soin.

Pour Elisa Rusca, conservatrice au MICR et commissaire de l’exposition, ÉQUILIBRES PRÉCAIRES fonctionne comme un balancier : « L’exposition cherche à faire émerger les points de bascule entre le proche et le lointain, le singulier et le collectif, l’intime et le public ou encore le corps et le symbolique. C’est une invitation à s’ouvrir à la fragilité des équilibres en place. »

Bien qu’elles surprennent au premier abord par leur diversité, les perspectives adoptées par les trois artistes font toutes appel à la mémoire collective. Que ce soit le mouvement des corps avec Cilins, le dialogue entre nature et culture avec Haab, ou la neutralité avec Bertschi, toutes convergent vers un même thème : la limite et son dépassement.

  • Interroger ce que les mouvements disent du rapport à soi-même et aux autres avec Healing Routine de Nicolas Cilins :

Healing Routine est une installation immersive, fruit d’un travail collectif réalisé avec des membres de l’équipe du MICR lors d’ateliers de danse-thérapie dirigés par Suzanne Z’Graggen et Maroussia Ehrnrooth.
À travers cette œuvre filmée dans les espaces du Musée, Nicolas Cilins aborde la santé mentale par le mouvement du corps : la danse peut-elle devenir un outil de compréhension de soi et des autres ? L’art peut-il soigner le quotidien ? Healing Routine explore autant le corps que l’architecture. Au fil du processus créatif, chacun.e a eu l’opportunité de se plonger en soi-même tout en explorant d’autres manières d’habiter l’espace du Musée. Non sans humour, l’installation qui en résulte questionne les thérapies artistiques, la place de l’artiste et le rôle du musée.

« Les situations d’équilibres précaires m’intéressent tout particulièrement. Avec Healing Routine, j’ai cherché à ancrer le propos au cœur du Musée, pour procéder de la façon la plus locale possible. La danse-thérapie m’a permis d’observer à la fois ce qui se passe dans une rencontre et ce qu’une rencontre fait avec ou dit de ses protagonistes. » – Nicolas Cilins (1985)

 

  • Franchir des barrières dites naturelles avec One Natural Border de Nina Haab :

Parce que les limites du réel et les rapports entre mémoires collective et personnelle sont au cœur de sa pratique artistique, Nina Haab a consacré plusieurs années à l’exploration d’emblèmes alpins : le pont du Diable, le col du Gothard et le col du Nufenen. Des lieux mythiques au double visage qui parfois permettent, parfois interdisent le passage et les échanges.

One Natural Border est le résultat de nombreux tournages que Nina Haab a réalisés en différentes saisons, lorsque les cols s’ouvrent et se ferment. À la force des images de la nature brute projetées sur deux grands écrans se mêlent des voix off qui ne parlent pas la même langue. Elles témoignent de ces idiomes que les frontières naturelles ont à la fois engendrés et protégés, et qui se rencontrent ici dans un rituel qui a traversé les siècles : placer le bien commun au centre de l’action collective.

« En convergeant l’un vers l’autre, les deux grands écrans de One Natural Border créent un espace d’immersion, comme s’il s’agissait de pénétrer une zone réservée à la rencontre de deux cultures. Cela permet de nous interroger sur nous-mêmes, nos origines et nos affinités : suis-je plus familier.ère avec le Nord ou le Sud ? » – Nina Haab (1985, Bellinzone)

 

  • Explorer les limites de l’archive avec State Fiction de Denise Bertschi :

La question des frontières et le rôle de la neutralité dans la construction du récit identitaire helvétique occupent une place centrale dans le travail de Denise Bertschi. De son point de vue, être neutre est un état aussi complexe que fragile. Avec State Fiction. Neutral Only on the Outside, elle se concentre sur le rôle de la Suisse dans la mission militaire neutre d’observation du cessez-le-feu entre les deux Corées. À la suite de ses voyages sur place, elle se plonge dans l’Archive « Corée » de la Bibliothèque am Guisanplatz à Berne pour y consulter les images et les films pris par des militaires suisses. Elle y découvre des scènes de la vie quotidienne – comme des repas, des rencontres et des paysages – auxquelles elle ne s’attendait pas. À travers un film, un livre de photographies et une série de drapeaux, State Fiction valorise une archive et en interroge les limites.
Pour le MICR, Denise Bertschi a poursuivi son exploration. En collaboration avec l’historien Daniel Palmieri, elle découvre dans les archives du CICR des objets et des témoignages personnels de Jean Courvoisier, délégué actif en Corée en 1952. Une vitrine témoigne de l’enchevêtrement des échelles, entre récits personnels et histoire collective.  

« State Fiction interroge le principe de neutralité en portant un regard sur l’équilibre de la zone frontalière coréenne et sur sa fragilité. Il y a bien sûr eu la construction de cette ligne rigoureuse et clivante entre le Nord et le Sud. Mais l’histoire et la culture visuelle montrent qu’il n’y a pas de réponse univoque à la question des équilibres. C’est pourquoi je m’intéresse à la variété des récits qui sont toujours une traduction de tensions géopolitiques. » – Denise Bertschi (1983, Aarau)

Ensemble, les trois installations dialoguent avec une œuvre d’Olafur Eliasson, une sphère en verre partiellement argentée et peinte, dans laquelle de fines lignes ont été découpées. En plongeant le regard à l’intérieur, on y découvre un jeu de miroirs réfléchissants qui se déploie à l’infini. Geometric lines for horizons nous invite dans un monde subtil où les limites n’existent pas.

Par ailleurs, le MICR s’associe à la Maison de la créativité pour inviter les visiteur.se.s à prendre le temps.


Une pièce maîtresse de l’année « Santé mentale »

À travers ÉQUILIBRES PRÉCAIRES et son nouveau cycle thématique (2022/2023) lancé en septembre, le MICR pose un regard nouveau sur nos vulnérabilités : un thème toujours d’actualité dans le secteur humanitaire, mais aussi central dans notre quotidien. En collaboration avec de nombreux.ses partenaires issu.e.s des milieux de l’humanitaire, de la culture et de la recherche, l’année « Santé mentale » explore des idées et des approches applicables dans nos vies de tous les jours.

Pour Pascal Hufschmid, directeur général du MICR, il s’agit d’une traduction concrète de ce qu’un musée au service de la communauté signifie : « Nous nous affirmons ainsi comme une plateforme accessible et bienveillante et connectons différentes communautés pour favoriser les conversations sur la santé mentale et contribuer à la déstigmatiser. C’est avant tout une pensée en acte : nous cherchons à transformer des savoirs en savoir-faire et à apprendre les un.e.s des autres, aux côtés de nos publics. »

Sans prétendre à l’exhaustivité, il s’agit d’explorer différentes pistes et de multiplier les points de vue autour de ce thème complexe, pour vivre une expérience du soin là où beaucoup ne s’y attendent pas. Au programme : cours publics de premiers secours en santé mentale, cycle de rencontres sur la santé mentale dans le secteur humanitaire et au-delà, cours d’emergency yoga, visites à deux voix avec des spécialistes des émotions ou encore co-création d’un guide pratique de la bienveillance (programme complet disponible sur redcrossmuseum.ch).


Un musée citoyen : lancement des dimanches solidaires

Le MICR est un outil au service de la communauté et du vivre-ensemble. Dès le mois de novembre, il joint à nouveau le geste à la parole en lançant les dimanches solidaires.

Tous les premiers dimanches du mois, les billets d’entrée seront collectés et donnés à la Croix-Rouge genevoise qui, elle, les redistribuera à ses bénéficiaires. Progressivement, le Musée s’associera également à d’autres partenaires locaux.ales actif.ve.s dans le champ social. Ainsi, en achetant un ou plusieurs « billets suspendus », chacun.e pourra favoriser l’accès à la culture par un acte citoyen, de personne à personne.

De nombreuses activités et surprises attendent nos visiteur.se.s lors des dimanches solidaires : cours de yoga, visites spéciales, rencontres avec des auteur.rice.s, découverte de produits du terroir, etc.

 

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Cartes blanches à

Denise Bertschi (1983, Aarau)

est artiste-chercheuse, doctorante à l’EPFL Lausanne et à la HEAD Genève. Son travail interroge de manière critique les relations de la Suisse avec le reste du monde, notamment à travers la mémoire collective et les mythes culturels. En 2020, elle reçoit le Manor Art Prize, et son travail a été exposé en Suisse comme à l’étranger (Aargauer Kunsthaus, Swiss Art Awards, Landesmuseum Zurich, Centre culturel suisse de Paris).


Nicolas Cilins (1985)

est un artiste conceptuel genevois travaillant la vidéo, la performance et l’installation. Il détient un Bachelor en arts visuels de la Villa Arson, Nice, et un diplôme en arts performatifs de la HEAD Genève. Ses œuvres sont souvent créées en collaboration avec des individus et des communautés et ont été présentées dans de nombreux musées et festivals (Berlinale de Berlin, Musée du Planétarium à Moscou, Mac Val à Paris, Kunstmuseum à Berne et La Bâtie à Genève).


Nina Haab (1985, Bellinzone)

détient un Master en arts visuels à la HEAD de Genève. Elle compte de nombreuses participations à des expositions personnelles et collectives en Suisse et à l’étranger (Kunstmuseum Olten, GAM Torino, Kunst-Werke Studiolo Berlin). Elle reçoit un Swiss Art Award à Bâle en 2012, est finaliste du Prix Mobilière en 2019 et lauréate de la bourse de la Fondation Abraham Hermanjat en 2020. Son travail fait partie du Fonds municipal pour l’art contemporain FMAC, Genève, de la Fondazione Archivio Fotografico Roberto Donetta, Corzoneso et du Musée Jenisch à Vevey.


Une installation de

Olafur Eliasson

Ses œuvres explorent la pertinence de l’art dans le monde en général. Né en 1967, Eliasson a grandi en Islande et au Danemark, où il a étudié de 1989 à 1995 à l’Académie royale des beaux-arts du Danemark. En 1995, il s’installe à Berlin et fonde le Studio Olafur Eliasson, qui comprend aujourd’hui une importante équipe d’artisan.e.s, d’architectes, d’archivistes, de chercheur.se.s, d’administrateur.rice.s, de cuisinier.ère.s, de programmeur.se.s, d’historien.ne.s de l’art et de technicien.ne.s spécialisé.e.s. Depuis 1997, ses expositions personnelles de grande envergure – comprenant des installations, des peintures, des sculptures, des photographies et des films – ont été accueillies dans les principaux musées du monde entier.


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Ressources de l'exposition

Nicolas Cilins, Healing Routine, 2022, video still 1. © Julie Bellard. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Nicolas Cilins, Healing Routine, 2022, video still 2. © Julie Bellard. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Nicolas Cilins, Healing Routine, 2022, video still 3. © Julie Bellard. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Portrait Nicolas Cilins. © Tien Nguyen The. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Nina Haab, ONE NATURAL BORDER, 2022, film still. ©Nina Haab. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Nina Haab, ONE NATURAL BORDER, 2022, film still rencontre. ©Nina Haab. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Nina Haab, ONE NATURAL BORDER, 2022, film still fin. ©Nina Haab. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Portrait Nina Haab. © Vincent Fischer 2019. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

© Denise Bertschi, ICRC Archives cigar boxes, 2022. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

© Denise Bertschi, ICRC Archives cigar boxes, 2022. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

© Denise Bertschi, ICRC Archives folder, 2022. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

© Denise Bertschi, ICRC Archives foto envelopes, 2022. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

© Denise Bertschi, ICRC Archives fotos, 2022. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Denise Bertschi, State Fiction. © Tristan Savoy (CCS Paris). Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Denise Bertschi, State Fiction. © Tristan Savoy (CCS Paris). Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Denise Bertschi, State Fiction Book cover. © NASK. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Denise Bertschi, State Fiction Book interior. © NASK. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Denise Bertschi, State Fiction Book interior. © NASK. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Portrait Denise Bertschi. © Céline Burnand. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Olafur Eliasson, Geometric Lines for Horizons, 2014. © Jens Ziehe 2015. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Olafur Eliasson, Geometric Lines for Horizons, 2014. © Jens Ziehe 2015. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Olafur Eliasson, Geometric Lines for Horizons, 2014. © Jens Ziehe 2015. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge



L'année thématique

La santé mentale au cœur de notre programmation 2022-2023

Le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR) lance un nouveau cycle thématique annuel consacré à la santé mentale. En collaboration avec de nombreux partenaires issu.e.s des milieux de l’humanitaire, de la culture et de la recherche, le MICR explore des idées et des approches applicables dans nos vies de tous les jours. Au programme : cartes blanches à de nombreux.se.s artistes contemporain.e.s et co-créations in situ, cours publics de premiers secours en santé mentale, cycle de rencontres sur la santé mentale dans le secteur humanitaire, cours de emergency yoga et visites à deux voix avec des spécialistes des émotions. Le Musée s’affirme ainsi comme une plateforme accessible et bienveillante pour favoriser les conversations sur la santé mentale, connecter différentes communautés et transformer des savoirs en savoir-faire.

Le lancement de « Santé mentale » (2022/2023) coïncide avec la publication en ligne des apprentissages de « Genre et diversité » (2021/2022) en collaboration avec Rebecca Amsellem : 10 idées pour un musée féministe et inclusif. Le premier opus d’une collection qui porte bien son nom : les boîtes à outils du MICR.
 


Communiqué de presse

À l’écoute des mutations qui font à la fois l’actualité du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, du monde culturel et de la vie de tous les jours, le MICR s’affirme comme une plateforme de réflexion, de création et de débat en embrassant chaque année un thème sociétal majeur. A travers ses expositions, ses événements, ses publications et ses productions digitales, le musée se place en posture d’apprentissage aux côtés de ses publics. Comme le résume son directeur général Pascal Hufschmid : « Si des thèmes sociétaux sont débattus à l'extérieur du Musée, alors il faut en parler ensemble à l'intérieur du Musée ».
 

Poser un regard nouveau sur nos vulnérabilités

Comment pouvons-nous, en tant que musée, favoriser la santé mentale et la déstigmatiser ? Toujours d’actualité dans le secteur humanitaire, ce thème est aussi central dans notre quotidien après plus de deux ans de pandémie, qui plus est en pleine urgence climatique. Pour agir à sa façon, le MICR a sollicité de nombreux.ses expert.e.s issu.e.s de communautés très différentes pour partager des savoirs pratiques. L’année « Santé mentale » aborde la question du soin que l’on porte aussi bien à soi-même qu’aux autres.

Sans prétendre à l’exhaustivité, il s’agit d’explorer différentes pistes et de multiplier les points de vue autour de ce thème complexe.


Au cœur de notre proposition, intelligence et action collectives :

Se former aux premiers secours en santé mentale

  • Quoi : Cours certifiants de l’ensa, un projet de la Fondation suisse Pro Mente Sana (ensa swiss, cours payants, en français).
  • Quand : Chaque cours est organisé sur deux samedis au musée de 09h00 à 12h30 et de 13h30 à 17h00. Premier cours les 8 et 15 octobre 2022, puis les 4 et 11 mars, et les 3 et 10 juin 2023.
  • Inscription : www.ensa.swiss/fr/premiers-secours/cours/

Se sentir présent.e dans son corps et son esprit, ici et maintenant

  • Quoi : Cours Emergencyoga au Musée avec Donna Williams, fondatrice, responsable régionale mobilisation des ressources au CICR (tous niveaux, offre combinée : cours + visite des expositions, en anglais et français).
  • Quand : Tous les premiers dimanches du mois à 11h00, dès le 2 octobre.
  • Inscription : www.redcrossmuseum.ch et www.emergencyoga.org

Prendre la mesure des enjeux de santé mentale dans le secteur humanitaire

  • Quoi : Cycle de rencontres pluridisciplinaires menées par Valérie Gorin, responsable de la formation au Centre d’études humanitaires de Genève (entrée libre, en anglais).
  • Quand : 5 rencontres en soirée au Musée (durée 1h30), de décembre 2022 à juin 2023.
  • Inscription : Prochainement sur www.redcrossmuseum.ch

Mieux comprendre ses émotions en redécouvrant l’exposition permanente du Musée

  • Quoi : Des chercheur.se.s du Centre Interfacultaire en Sciences Affectives de l’Université de Genève partagent leur point de vue sur l’exposition permanente du Musée en dialogue avec des humanitaires et le public.
  • Première rencontre: Le 8 décembre, de 18h30 à 19h30
  • Inscription sur la page dédiée à l'évènement  

Interagir avec les créations inédites d’artistes contemporain.e.s suisses

  • Quoi : Equilibres précaires, nouvelle exposition temporaire.
  • Quand : Du 9 novembre 2022 au 12 mars 2023

 

Un musée citoyen : lancement des dimanches solidaires

Le MICR est un outil au service de la communauté et du vivre-ensemble. Dès le mois de novembre, il joint à nouveau le geste à la parole en lançant les dimanches solidaires.

Tous les premiers dimanches du mois, les billets d’entrée seront collectés et donnés à la Croix-Rouge genevoise qui, elle, les redistribuera à ses bénéficiaires. Progressivement, le Musée s’associera également à d’autres partenaires locaux.ales actif.ve.s dans le champ social. Ainsi, en achetant un ou plusieurs « billets suspendus », chacun.e pourra favoriser l’accès à la culture par un acte citoyen, de personne à personne.

De nombreuses activités et surprises attendent nos visiteur.se.s lors des dimanches solidaires : cours de yoga, visites spéciales, rencontres avec des auteur.rice.s, découverte de produits du terroir, etc.

Rendez-vous le 4 décembre prochain pour notre deuxième dimanche solidaire :

  • 11h : cours de yoga avec Donna Williams du CICR et fondatrice d’emergencyoga. 

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Relations presse

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L'exposition

Who cares ?
Genre et action humanitaire

Du 31 mai au 9 octobre 2022, le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR) pose un regard nouveau sur l’histoire de l’action humanitaire sous le prisme du genre. Fruit d’un partenariat inédit avec l’Université de Genève et soutenue par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS), l’exposition WHO CARES? porte un regard critique sur les représentations stéréotypées de l’humanitaire afin d’explorer la complexité du vécu des travailleur.se.s humanitaires, d’hier et d’aujourd’hui, au travers de parcours pluriels. Une journée portes ouvertes est organisée le samedi 4 juin pour célébrer son lancement.
 


L’exposition en chiffres

  • Plus de 5 ans de recherche
  • Plus de 300 objets
  • Une vingtaine de prêteurs institutionnels et privés
  • Une vingtaine d’études de cas académiques portés par les recherches de notre partenaire UNIGE

Communiqué de presse

Prendre soin – deux mots d’une confondante simplicité pour faire écho à l’humanité, le principe prépondérant de toute action humanitaire. Avec son titre au double sens assumé, la nouvelle exposition du MICR Who cares ? approche les questions suivantes : qui, au juste, prodigue quels soins en répondant à quels besoins. Et qui, au fond, s’en soucie ?

Résultat d’un partenariat entre le MICR et l’Institut Éthique Histoire Humanités de l’Université de Genève, WHO CARES ? invite à considérer l’action humanitaire sous le prisme du genre et de la diversité. En portant un regard nouveau sur le vécu de celles et ceux que l’histoire a rendu.e.s invisibles, l’exposition nous amène à nous interroger sur notre perception des humanitaires et des personnes auxquelles le soin est dispensé, à travers une large sélection d’objets et de récits réunis pour la première fois.
 

Réhabiliter les figures oubliées de l’action humanitaire

Quelles figures incarnent l’univers du soin ? Dans l’histoire visuelle occidentale, la figure soignante a souvent été associée à des caractéristiques considérées comme féminines, telles que l’écoute, le dévouement, la sympathie, l’empathie ou la compassion. Puisant leur force dans le soulagement et la guérison, les représentations des infirmières incarnent, dès la fin du XIXe siècle, des stéréotypes du soin au chevet du soldat blessé. La figure maternelle ou angélique de la femme humanitaire convoque les traits d’un groupe souvent restreint à des femmes occidentales blanches, issues de milieux privilégiés.

Mobilisant les apports de l’histoire de la médecine et du genre, de la culture visuelle et de l’éthique du care, l’exposition souligne la présence de représentations stéréotypées qui témoignent d’une répartition figée des rôles. Ce regard, qui oppose l’action et le leadership au soin et à la compassion, limite l’accès aux réalités vécues et ne parvient pas à rendre compte de la complexité du travail des humanitaires.

WHO CARES ? propose des clés de lecture pour comprendre à quel point l’histoire de l’action humanitaire s’est construite à travers le regard masculin. L’histoire peut servir d’outil citoyen pour construire une société plus inclusive, et donc plus démocratique, comme l’affirment les chercheuses Dolores Martín Moruno, Brenda Lynn Edgar et Marie Leyder de l’Institut Éthique Histoire Humanités de l’Université de Genève : « WHO CARES ? vise à relire l’histoire de l’action humanitaire sous le prisme de l’invisibilisation dont les soignant.e.s ont fait l’objet. Qu’il s’agisse d’expériences vécues, de savoirs, de gestes techniques ou encore de rapports de pouvoir établis, ces questions ont trait à des thématiques centrales de notre société. Le genre, mais aussi l’ethnie, la classe sociale ou l’orientation sexuelle font débat, aujourd’hui plus que jamais. »

Cette logique de déconstruction est traduite dans la conception même de l’exposition sous la forme d’une série de constellations, comme l’expliquent Claire FitzGerald et Elisa Rusca, conservatrices du MICR : « À travers un grand nombre de récits et d’objets, du textile aux instruments médicaux et de la photographie au film, WHO CARES ? construit un écosystème qui donne corps à la richesse des expériences des soignant.e.s et à la diversité des parcours humanitaires. Par la création d’un espace pluriel d’un genre nouveau, nous invitons le public à sortir des perceptions dominantes et à s’ouvrir à d’autres points de vue. »

 

Faire progresser la recherche au bénéfice d’un large public

Who cares ? bénéficie du soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) en tant que projet Agora, subside visant à partager des projets de recherche avec un large public. L’exposition donne une place centrale au dialogue, au débat et à la participation du public, en offrant des espaces propices à la lecture et à la réflexion.

À travers ce partenariat avec l’Université de Genève, WHO CARES ? accompagne le MICR dans son évolution, amorcée avant la pandémie, vers un lieu fédérateur d’échanges entre les milieux de l’humanitaire, de la culture et de la recherche, au bénéfice d’un public élargi.

Le projet permet aussi de porter un regard différent sur l’exposition permanente du MICR. Une série de questions amène les visiteur.se.s à découvrir l’Aventure humanitaire sous le prisme du genre, autant d’interrogations auxquelles WHO CARES ? offre des pistes de réponse.

À l’écoute des mutations qui font à la fois l’actualité du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, de la scène culturelle et de la vie de tous les jours, le Musée accorde une importance majeure à la diversité des voix qu’il accueille. WHO CARES ? fait ainsi écho à la première année thématique du MICR intitulée Genre et diversité, inaugurée en septembre 2021.

Pour Pascal Hufschmid, directeur du MICR : « Partager de manière accessible et inclusive les recherches les plus récentes menées ici, à Genève, sur l’action humanitaire sous le prisme du genre, c’est inviter les professionnel.le.s de ce secteur et nous tous.tes à nous interroger sur l’histoire de l’humanitaire et sur ses représentations contemporaines. »
 


Introduction au parcours de l'exposition

Who cares? Une question simple et directe qui, en réalité, en cache deux autres : qui se sent vraiment concerné.e par un sujet ou y attache de l’importance ? Et qui prend soin des autres et répond à leurs besoins ?

Cette double entrée permet de porter un regard nouveau sur l’histoire de l’action humanitaire et sa représentation contemporaine. Des rôles figés y sont souvent attribués aux hommes et aux femmes : les uns du côté de l’action et du leadership ; les autres du côté de la compassion et du soin. Or la complexité du travail des humanitaires et leurs expériences vécues, hier comme aujourd’hui, ne correspondent pas à ces stéréotypes.

A travers une large sélection d’objets et de récits méconnus sur plus de 100 ans, l’exposition nous invite à considérer l’action humanitaire sous le prisme de la diversité. En faisant écho aux mouvements sociaux revendiquant l’égalité de genre ou dénonçant les discriminations raciales ou en raison de l’orientation sexuelle, elle cherche à inclure les actrices et les acteurs qui ont été exclu.e.s de l’histoire et de l’humanitaire.

Ensemble, en portant attention aux dernières recherches dans l’histoire des savoirs et des pratiques de la santé, celle du genre et des émotions, ainsi qu’aux études en culture visuelle et matérielle, nous pouvons tous.tes contribuer à un changement de paradigme.

WHO CARES ? est le résultat d’un partenariat entre le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et l’Université de Genève. L’exposition bénéficie du soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique.


Chapitres de l'exposition

  • Qui se soucie de soigner les autres ?
  • Comment s’organiser pour répondre aux besoins ?
  • De quels moyens et outils disposons-nous pour soigner ? Un objet, un geste, une émotion ?
  • « Tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre monde, en sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible. »

Relations presse

North Communication

Romaine Travelletti
Tel. +41 79 580 73 36
romaine@north-communication.ch


Ressources de l'exposition

Affiche de l'exposition "Who cares ?" © Flavia Cocchi

Anonyme, Bottines faisant partie d’un uniforme d’infirmière de la Croix-Rouge japonaise, Japon, 1940-1950. Dépôt CICR. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève. © Zoé Aubry

Anonyme, Tasse, Royaume Uni, s.d. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève. © Zoé Aubry

Anonyme, Cape d’infirmière, Belgique, 1940-1945. Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève. © Zoé Aubry

© Aline Bovard Rudaz

© Aline Bovard Rudaz

© Aline Bovard Rudaz

© Aline Bovard Rudaz



L'exposition

UN MONDE À GUÉRIR
160 ans de photographie à travers les collections de la Croix-Rouge

Du 16 novembre 2021 au 24 avril 2022, le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR) lève le voile sur plus de 600 photographies issues des collections du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. En parcourant cet immense patrimoine resté peu exploré à ce jour, l’exposition interroge l’image humanitaire et notre manière de la regarder. Une journée portes ouvertes est organisée le samedi 20 novembre pour célébrer son ouverture.

Du 16 novembre 2021 au 24 avril 2022 au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge,
du 4 juillet au 25 septembre 2022 aux Rencontres internationales de la photographie d’Arles.
 


L'exposition en chiffres

  • plus de 600 photographies
  • 200 photographes
  • 4 collections
  • 13 agences
  • 18 sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

Communiqué de presse

Omniprésente dans l’actualité, l’image humanitaire est entrée dans notre quotidien il y a plus d’un siècle. Elle nous paraît souvent immédiate et univoque. La photographie cadre une scène et en offre une interprétation. Nous croyons tout comprendre d’un évènement sans même penser au hors-champ. Or la réalité du terrain est toujours plus complexe que sa représentation, qui est forcément fragmentaire.
 

Partager un patrimoine photographique exceptionnel

Avec plus de 600 images de 1850 à nos jours, Un monde à guérir est le fruit de plus de deux ans de recherche menée au sein des collections du MICR, du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). Le projet est coproduit en partenariat avec les Rencontres de la photographie d’Arles, où il sera présenté lors de l’édition 2022 du festival.

Entre images publiques, conçues pour communiquer l’urgence de l’action humanitaire, et images plus confidentielles, l’exposition révèle, sur une très grande variété de supports, un patrimoine resté peu exploré à ce jour.

Réunissant de grands noms de la photographie, notamment de l’agence Magnum Photos tels que Werner Bischof et Susan Meiselas ou encore Henri Cartier-Bresson, Un monde à guérir présente aussi des images prises par des collaborateurs et collaboratrices du Mouvement et par des personnes directement affectées par les crises. Aboutissant sur une section consacrée aux travaux d’Alexis Cordesse qui partage les photographies personnelles conservées par les migrants, elle offre une multiplicité des points de vue et attire l’attention du public sur la complexité du terrain, au-delà de sa représentation.
 

Nouvelles clés de lecture des images qui font l’actualité

Un monde à guérir propose, étape par étape, des clés de lecture pour comprendre les codes de représentation de l’image humanitaire. Le public est invité à la regarder dans une perspective critique et interroger d’où elle vient, ce qu’elle raconte et ce qu’elle ne montre pas. En parcourant les intentions à l’œuvre, elle articule une grammaire visuelle de l’action humanitaire qui nous permet d’outiller notre regard.

Pour Nathalie Herschdorfer, commissaire de l’exposition, il s’agit de valoriser la mission utilitaire de la photographie et ce que les images disent de notre époque : « La connaissance du passé, de l’histoire, s’est beaucoup faite au travers de l’écrit. Or l’histoire humanitaire ne peut pas être abordée sans celle de la photographie. Seulement 25 ans séparent l’invention de la photographie en 1839 et la création du CICR en 1864, leur destin respectif est intimement lié. Aujourd’hui plus que jamais, il est difficile de concevoir l’humanitaire sans image ». 

Le MICR pose une question centrale : en quoi l’action humanitaire nous concerne-t-elle toutes et tous, ici et maintenant ? L’exposition offre une piste de réponse. Pour Pascal Hufschmid, directeur du MICR et initiateur du projet : « Avec Un monde à guérir, nous souhaitons partager un patrimoine photographique exceptionnel conservé au cœur de la Genève internationale. Il nous permet de poser un regard différent sur les images de conflits ou de catastrophes qui font l’actualité quotidienne de nos médias. Dans le domaine humanitaire, une image ne vaut jamais mille mots ».
 

Commissariat

Nathalie Herschorfer
 

Direction de projet

Pascal Hufschmid
 

Scénographie

Kläfiger muséographie
 

Graphisme

Notter & Vigne
 


Partenaires

L’exposition est coproduite en partenariat avec les Rencontres de la photographie d’Arles. Elle est tirée des collections du Comité international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (CICR), du Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR) et de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

L'exposition bénéficie du soutien de la Confédération suisse, de la République et canton de Genève ainsi que de la Ville de Genève.
 


Introduction au parcours de l'exposition

Depuis 160 ans, l’action humanitaire est accompagnée d’images. Dès la création du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en 1863, la photographie, une invention alors récente (1839), sert à montrer la réalité du terrain et la vérité des drames qui s’y jouent. Sa puissance s’impose. Produite par les travailleur∙se∙s humanitaires ou des photographes professionnel∙le∙s envoyé∙e∙s sur le terrain, l’image joue un rôle clef dans les campagnes destinées à lever des fonds, à mobiliser des volontaires ou à informer la population.

UN MONDE À GUÉRIR lève le voile sur les vastes collections photographiques du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Elles réunissent des images publiques, conçues pour communiquer l’urgence, et des images confidentielles, destinées aux usages internes. Les photographes célèbres, notamment de l’agence Magnum, y côtoient de nombreux∙ses auteur∙rice∙s anonymes. Leurs photographies sont pensées pour attirer l’attention et mobiliser nos émotions en révélant le martyre d’innocent∙e∙s : réfugié.e.s, prisonnier.ère.s de guerre, populations en détresse...

Si les images informent, elles conditionnent aussi notre lecture des événements qu’elles représentent. Nous croyons tout comprendre d’une scène à travers sa photographie, or nous oublions l’hors-champ et les différents filtres appliqués à l’image. Son interprétation change en fonction de notre culture, du contexte de diffusion et de la légende qui l’accompagne. Le regard, qu’il produise l’image ou qu’il la reçoive, n’est jamais neutre mais toujours orienté. De plus, le sens des images change avec le temps. Ce qui semblait faire preuve hier n’est plus une évidence aujourd’hui.

En parcourant un patrimoine photographique exceptionnel, UN MONDE À GUÉRIR nous interroge sur notre manière de regarder l’image humanitaire, d’hier et d’aujourd’hui.


Chapitres de l'exposition

  • Mobiliser
  • Montrer
  • Témoigner
  • Réévaluer
  • Diffuser

Relations presse

North Communication

Romaine Travelletti
Tel. +41 79 580 73 36
romaine@north-communication.ch


Ressources de l'exposition

© Julien Gremaud

© Julien Gremaud

© Julien Gremaud

© Julien Gremaud

© Julien Gremaud

© Julien Gremaud

© Julien Gremaud



L'exposition

Concerné.e.s
30 artistes face aux questions humanitaires
du 27 avril au 26 septembre 2021

Genève est la capitale mondiale de l’action humanitaire. Comment les artistes qui y sont formé.e.s abordent-ils.elles cette dimension majeure de leur ville ? Plus largement, l’art peut-il nous permettre de mieux comprendre les questions humanitaires ?

Fruit d’une collaboration entre le Musée international de la Croix-Rouge, la Head – Genève, le CICR et la Croix-Rouge genevoise, l’exposition questionne notre engagement, que l’on soit artiste, humanitaire ou simple citoyen.ne.


Communiqué de presse

Du 27 avril au 26 septembre 2021, 30 artistes et designers formé·e·s à Genève, capitale mondiale de l’humanitaire, interrogent le principe d’humanité au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (MICR).

Comment les artistes et designers formé·e·s dans la capitale mondiale de l’humanitaire abordent-ils·elles cette dimension majeure de leur ville ? Plus largement, l’art peut-il nous permettre de mieux comprendre l’action humanitaire ?

C’est le sujet de l’exposition temporaire CONCERNÉ·E·S, 30 artistes face aux questions humanitaires. Elle présente les travaux d’artistes et de designers issu·e·s de la Haute École d’Art et de Design à Genève (HEAD) mais aussi de l’école Supimax à Dakar. Ils et elles ont tous·tes concouru à une édition du Prix Art Humanité initié en 2015 par la Croix-Rouge genevoise, la HEAD et le Comité international de la Croix-Rouge.

En usant des médiums variés (photographie, vidéo, dessin, installation, architecture d’intérieur ou mode), ces artistes et designers font écho au principe prépondérant du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge : l’humanité. Soit prévenir et alléger, en toutes circonstances, les souffrances humaines.

A travers leurs œuvres, ils et elles abordent les identités, complexes et vulnérables, le corps et la place des femmes, la dignité, l’éthique dans l’utilisation de la technologie, la migration ou l’infobésité, parmi d’autres thèmes. Ils et elles proposent un regard singulier, nourri de leur propre vécu, sur l’actualité et les principes de l’action humanitaire.

CONCERNÉ·E·S s’invite aussi dans l’exposition permanente du MICR. Cinq artistes ont reçu carte blanche pour l’investir, la « hacker » et y présenter une œuvre inédite, offrant ainsi de nouvelles perspectives sur L’Aventure humanitaire : Zoé Aubry, Louise Hastings, Hugo Hemmi, Marta Revuelta et Dorian Sari.

« Toutes les œuvres réunies dans CONCERNÉ·E·S nous montrent à quel point les jeunes sont sensibles aux enjeux du monde contemporain. On les décrit souvent comme des personnes repliées sur leur téléphone portable, dans leur chambre à coucher, reclus. Or cette exposition prouve le contraire : leur hypersensibilité à l’essentiel de ce qui nous habite aujourd’hui. Voilà ce qui me touche au plus haut point », s’émeut Julie Enckell Julliard, co-commissaire de l’exposition et directrice du développement culturel de la HEAD.
 

Une discussion entre artistes, humanitaires et public

CONCERNÉ·E·S donne une place centrale au public, acteur clef de la conversation entre art et humanitaire. Les visiteur·se·s. pourront interagir avec les œuvres, voire les co-créer. Tous et toutes seront aussi invité·e·s à formuler leurs propres questions sur les murs mêmes de l’exposition. Artistes et designers, collaborateurs·trices du MICR et spécialistes de l’humanitaire dialogueront avec eux·elles, in situ et en ligne.

Pour Pascal Hufschmid, co-commissaire et directeur du MICR : « CONCERNÉ·E·S est le résultat d’une communauté de talents d’horizons très différents qui ont tous et toutes contribué au projet. Nous y faisons dialoguer trois protagonistes clefs : les artistes et designers (des interviews accompagnent toutes les œuvres exposées), les humanitaires (ils et elles renseignent l’exposition avec des thématiques brulantes d’actualité sur leur action) et les visiteur·se·s qui auront la possibilité de poser leurs propres questions. Ils et elles amèneront leur point de vue au cœur même du projet. Le MICR s’affirme ainsi comme un lieu d’opportunités, de création et d’intelligence collective. »

Un colloque en ligne, international et interdisciplinaire, prolongera la réflexion au mois de mai. Le travail portera sur les possibilités et les défis du dialogue entre art et humanitaire. Une publication est prévue.

CONCERNÉ·E·S donne aussi l’opportunité de lancer au MICR l’application Muse de l’EPFL, qui permettra aux visiteur·se·s de faire entendre leur voix en temps réel.
 

Un musée métamorphosé

CONCERNÉ·E·S accompagne la transformation du musée en un véritable forum citoyen, ouvert et chaleureux. Le MICR devient un lieu inclusif de rencontres, de débats et de création au cœur de et avec la Cité. De nombreux événements au musée, en fonction des normes sanitaires, et en ligne, émailleront les mois d’exposition. Des rencontres à l’attention des familles, des étudiant·e·s, des écolier·e·s, des voisins ou des entreprises permettront aux Genevois·e·s d’investir et de s’approprier le MICR. Les dates précises se trouveront sur le site du MICR.
 

Commissariat

Julie Enckell Julliard et Pascal Hufschmid,
en collaboration avec Marie-Laure Berthier et Sandra Sunier,
avec la participation de Philippe Stoll.


Partenaires

L'exposition est le fruit d’une collaboration entre le Musée international de la Croix-Rouge, la Head – Genève, le CICR et la Croix-Rouge genevoise.


Introduction au parcours de l'exposition

Genève est la capitale mondiale de l’action humanitaire. Comment les artistes qui y sont formé.e.s abordent-ils.elles cette dimension majeure de leur ville ? Plus largement, l’art peut-il nous permettre de mieux comprendre les questions humanitaires ?

Chaque année depuis 2015, le Prix Art Humanité donne de nouvelles pistes de réponse. Fruit d’une collaboration entre la HEAD – Genève, la Croix-Rouge genevoise et le Comité international de la Croix-Rouge, il consacre les travaux d’artistes ou de designers qui font écho au principe prépondérant du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge : l’humanité. Soit prévenir et alléger, en toutes circonstances, les souffrances humaines.

Les artistes ici présenté.e.s ont tout·e·s concouru au Prix. De manières très différentes, leurs créations placent toujours l’humain au centre. Elles mettent en lumière des enjeux de société, questionnent les normes qui déterminent notre rapport à nous-mêmes et aux autres, et nous invitent à accepter, voire à revendiquer, nos identités, complexes et vulnérables.

CONCERN.É.S propose un autre regard sur l’action humanitaire et questionne notre engagement, que l’on soit artiste, humanitaire ou simple citoyen.ne.


Relations presse

C-Matrix Communications
Frédéric Vormus
T. +41 76 382 39 13
frederic.vormus@cmatrix.ch
 

Audrey Rüfenacht
T. +41 76 388 72 92
audrey.rufenacht@cmatrix.ch


Ressources de l'exposition

© Laure Rogemond (Paris)

© Nicolas Righetti

© Nicolas Righetti

© Nicolas Righetti

© Nicolas Righetti

© Nicolas Righetti

© Nicolas Righetti

© Nicolas Righetti